Quel avenir pour les milliers de Burkinabè installés dans les forêts classées de Côte d’Ivoire et du Liberia ?

  • 01/08/2016
  • Source : Jeune Afrique
Des dizaines de milliers de ressortissants burkinabè exploitent des champs dans des forêts classées de Côte-d'Ivoire et du Liberia, mais sont désormais visés par des mesures de déguerpissement. Leur avenir est l'enjeu de négociations entre les trois pays.

« Nous avons eu des discussions autour du Mont Peko (…), une forêt classée », a déclaré Roch Kaboré, le 29 juillet, à Ouagadougou, au retour de Yamoussoukro ou il a assisté à la 5e conférence du Traité d’amitié et de coopération (TAC, établi depuis 2008 entre la Côte-d’Ivoire et le Burkina Faso).

« Effectivement, a-t-il poursuivi, des populations burkinabè ont occupé cette forêt pendant la période où la Côte d’Ivoire traversait sa crise, et ont commencé évidemment à planter du café, des cacaos et autres ».
 
« Pour des raisons écologiques, la Côte d’Ivoire a évacué du Mont Peko tous ceux qui l’occupaient illégalement », a précisé le président burkinabè. Et d’annoncer : « Nous avons convenu qu’il était important, dans la mesure où beaucoup de forêts classées ont été prises d’assaut, non pas seulement par des Burkinabè mais aussi par d’autres populations, que nous soyons associés de façon bipartite aux discussions qui doivent permettre d’aboutir éventuellement à l’évacuation de ces forêts classées ».
 
Créé en 1968 sur 34 000 hectares près de Douékoué, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, le parc du Mont Peko est occupé, selon un recensement réalisé en 2014 par le ministère ivoirien en charge de la Famille par 20 622 planteurs dont 96% sont étrangers (qualifiés d’ « infiltrés »), pratiquement tous burkinabè, dont certains ont « 30 hectares » de champ dans la forêt...LA SUITE