Procès en assises des pro Gbagbo: Révélations sur Yacou le chinois

  • 22/01/2015
  • Source : L'Inter
On en sait un peu plus sur la vie de Yacou le chinois à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca).

Derrière les barreaux, Yacouba Coulibaly dit ''Yacou le Chinois'', qui tient son pseudonyme de ses yeux bridés, est devenu une sorte de star locale dont les frasques, réelles ou fantasmées, ne laissent personne indifférent. Dago Anicet, un des accusés dans le procès de la crise post-électorale, a fait de nouvelles révélations sur ce détenu, hier, à la barre.

Coiffeur esthéticien de formation, l'accusé dit être celui qui entretient les longs cheveux de ce célèbre prisonnier. «Depuis que j'ai été transféré à la Maca, c'est moi qui fait les cheveux, les pieds et le visage de Yacou le chinois», déclare-t-il devant la cour présidé par Tahirou Dembélé. Dago Anicet et ses frères, Dago Cyrille et Dago Wilfried ainsi que Bouguhé Gnapi Arsène, sont tous poursuivis pour  ''atteinte à la défense nationale'', ''attentat ou complot contre l'autorité de l'Etat''; ''constitution de bandes armées'', ''direction ou participation à une bande armée'', ''participation à un mouvement insurrectionnel'', ''trouble à l'ordre public'', ''coalition de fonctionnaires'', ''rébellion'', ''usurpation de fonction'', ''tribalisme'' et ''xénophobie''. Aussi, sont-ils accusés d'avoir grièvement blessé M. Cissé Sékou et incendié, le 3 avril 2011, son domicile sis à Gonzagueville dans la commune de Port-Bouët.  Tous ont rejeté cette accusation à la barre ainsi que les autres faits à eux reprochés.

Témoin, Mme Tanoh épouse Cissé, n'en croit pas à ses yeux. «Je connais ces quatre personnes. Nous sommes ensemble dans le quartier de Gonzagueville. Le 3 avril, des gens sont venus m'informer que mon mari a été agressé à un barrage. Ce sont eux qui ont fait cela», a-t-elle relaté à la barre avant de déposer des documents dont une photo au président de la Cour. Selon elle, cette photo a été prise lors d'un meeting organisé par Hervé Siaba, dirigeant sportif, qui incitait les jeunes à agresser dans les quartiers.

A la demande des avocats de vouloir regarder la photo en question, le témoin s'en porte. «C'est ma photo, je ne veux pas que vous la regarder. Je ne veux pas, je ne veux pas», insiste-t-elle. «Madame si vous continuez (...) Lire La suite sur Linfodrome