Procès en appel du député ivoirien Alain Lobognon mercredi (avocat)

  • 12/02/2019
  • Source : APA
Le procès en appel du député ivoirien Alain Lobognon, condamné à un an de prison ferme pour divulgation de «fausse nouvelle» sur les réseaux sociaux, est prévu mercredi, a indiqué lundi à APA Me Mamadou Lamine Diarrassouba, l’un de ses avocats.

Le procès se tiendra « mercredi à 12h (GMT) dans la petite salle de  la Cour d’appel » du tribunal d’Abidjan-Plateau, a précisé Me Mamadou Lamine  Diarrassouba, qui rapporte que M. Lobognon, député de Fresco (sud-ouest  ivoirien), est « très confiant ».  

« Il est en  tout cas dans de très bonnes dispositions d’esprit » et a « toujours  fait confiance à l’institution judiciaire (…). Et, c’est ce qui l’anime  », a assuré Me Mamadou Lamine Diarrassouba, l’un des membres du conseil  de M. Lobognon. 

Il est reproché au député  ivoirien Alain Lobognon d’avoir diffusé, le 9 janvier 2019, une «  nouvelle fausse » via un tweet. Selon l’information diffusée, le  procureur de la République avait ordonné l’arrestation d’un autre  député. 

Au cours d’une conférence de presse,  le procureur de la République Richard Adou, a démenti le post de Alain  Lobognon, un proche du président de l’Assemblée nationale, Guillaume  Soro, annonçant des poursuites contre lui pour flagrant délit.  

Pour  les avocats de M. Lobognon, leur client, en tant qu' « ancien ministre,  ne peut être poursuivi selon la procédure de flagrant délit sauf le cas  d’atteinte à la sûreté de l’Etat (…). Il n’est par conséquent pas  passible de la procédure de flagrant délit ».

Le  Conseil du député ivoirien avait soulevé cette exception, le 29 janvier  2019 au procès, mettant en cause la compétence du président de la  Chambre des flagrants délits pour juger cette affaire.  Sa décision de  joindre son avis sur l’exception au fond, a amené les avocats à se  déporter. 

Selon ses avocats l’affaire devrait  être préalablement soumise à la Cour suprême au regard de la loi. Lundi,  Amnesty International a dénoncé dans une communication des «  arrestations arbitraires » et des harcèlements judiciaires » dans le  pays, citant M. Lobognon.   

 

AP/ls/APA