Présidence du PDCI-RDA : Les secrétaires généraux de section choisissent Bédié

  • 19/08/2013
  • Source : Le Patriote

Le boulevard est largement ouvert pour Henri Konan Bédié. Sans aucun doute, l’actuel président du PDCI se succédera à lui-même à la tête du parti démocratique de Côte d’Ivoire, au mois d’octobre prochain. Samedi dernier, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la Recherche de la paix, sans opposition aucune, et donc à l’unanimité de l’ensemble des 2968 secrétaires généraux de section du PDCI, Henri Konan Bédié a été appelé à briguer à nouveau la présidence du PDCI. C’était dans le cadre du conclave des secrétaires généraux, des délégués départementaux et communaux du parti doyen. Une rencontre qui, il faut le rappeler, s’inscrit dans la droite ligne des préparatifs du 12eme congrès du parti doyen. «Concernant votre détermination à me confier un nouveau mandat à la tête de notre famille politique, je voudrais très sincèrement vous dire merci pour votre confiance, votre loyauté et votre fidélité.

Dans le respect de l’esprit du père fondateur qui a fait du don de soi une valeur cardinale du leadership au sein de notre parti, je vous marque mon accord », a-t-il répondu à la sollicitation des secrétaires généraux de section. Ce 12e congrès devrait se tenir depuis bien longtemps. Henri Konan Bédié l’a rappelé au début de son adresse : « Le douzième Congrès de notre parti aurait dû se tenir depuis six années déjà, puisque le onzième a tenu ses assises en avril 2002 et chacun de nous en connait les raisons ». Il poursuivra : « nous nous réjouissons tous de ce que l’environnement social et politique de notre pays nous permette aujourd’hui, sereinement, d’envisager de nous retrouver, conformément à nos textes, pour tenir congrès ». Le thème du congrès : « le PDCI-RDA face aux nouveaux défis : Renouveau, rajeunissement, renaissance », est selon le président Bédié, un triptyque qui invite au renforcement de la cohésion et à l’amélioration des pratiques militantes face aux nouveaux défis. Au passage, il a rendu un hommage au secrétaire généraux de section : « on n’insistera jamais assez sur le rôle de premier plan que jouent les Secrétaires généraux de Section dans notre parti.

Aussi longtemps que l’on peut remonter dans le temps, les secrétaires généraux de section ont été les bras séculiers du parti ». Selon lui, ces dernières années ont été difficiles pour le PDCI. « Certes, nous continuons d’exister en tant que parti, mais, il faut le reconnaitre, nous avons souffert de mauvais traitements, de trahisons, avec pour conséquence des échecs électoraux », a-t-il fait remarquer. Sans oublier l’existence de nombreux dysfonctionnements dans la vie du parti. « Les propositions nouvelles qui seront soumises à l’examen des congressistes, entrent dans le cadre du renforcement de notre formation politique. Elles ont trait essentiellement à la révision de certaines dispositions des Statuts et règlement intérieur de notre Parti, à la position de principe du parti sur le fonctionnement des institutions de l’Etat, à l’alliance politique dans laquelle nous sommes engagés, et enfin, à la position de notre Parti sur certaines dispositions de la Constitution de notre pays », a-t-il égrené.

Poursuivant, Henri Konan Bédié a indiqué que l’alliance du RHDP soulève de nombreuses interrogations au sein du PDCI. « J’ai, moi-même, à diverses reprises, attiré l’attention sur la nécessité de petits réglages à effectuer pour lui assurer un fonctionnement qui agrée à l’ensemble des alliés », a-t-il indiqué. Selon lui, il se dégage trois positions vis-à-vis du RHDP. « Nombreux sont ceux qui pensent qu’il faut y mettre fin, tout comme il ya certains qui souhaitent que l’on aille directement à la fusion, en vue de la mise en place d’un parti unifié. Entre ces deux groupes, il y a ceux qui souhaitent le maintien de l’alliance, dans sa forme actuelle, à savoir avec l’autonomie de chaque partenaire, les alliés se retrouvant régulièrement pour élaborer des positions et des politiques communes. Il va de soi qu’au cours des travaux, le Congrès aura à proposer au Parti, une direction à suivre », a-t-il proposé. Concernant la Constitution de 2000, il rappelle qu’elle comporte des dispositions confligènes. « Depuis quelques semaines, vous entendez des cris discordants émanant de certains jeunes de notre Parti. Je suis tenté de dire que l’âge est un état d’esprit et qu’il y a des jeunes vieux et des vieux jeunes.

La frustration, la rage et l’impatience que certains jeunes expriment doivent être gérées avec intelligence et tact. Je suis sensible à ces cris. Toutefois, je continue de croire que le respect de la chaine des générations, synthèse harmonieuse de l’expérience des anciens et de la fougue des jeunes, constitue un levain important pour les avancées du parti », a-t-il fait savoir. Avant son intervention, les représentants des secrétaires généraux par région ont fait l’état des lieux et fait des suggestions pour la bonne marche de leur parti, non sans inviter Henri Konan Bédié à briguer un autre mandat à la tête de leur parti. Ils l’ont rassuré de leur total et entière disponibilité pour le porter à nouveau à la tête du PDCI RDR.

Thiery Latt (Envoyé spécial)