Le transport en commun ivoirien ne pourra baisser malgré la diminution du prix du gasoil dans le pays et tant que le gouvernement ne réagit pas. C'est en somme ce qu'il faut retenir de l'intervention du président de la Mutuelle générale des chauffeurs professionnels de la Cedeao (Mugcp-Cedeao), Doumbia Mamery, lors d'une conférence de presse le mercredi 11 mai dernier, à son siège sis à Treichville.
M. Doumbia a indiqué que la réduction du coût du transport ne peut être possible parce qu’il y a de véritables problèmes qui perdurent et contre lesquels l’Etat ne lutte pas.
Comme exemple, il a énoncé le coût du moteur des mini-car, appelés communément "Massa" dont le prix est passé de 800.000 Fcfa à 1,5 million de Fcfa.
A cela s'ajoute le phénomène des Gnambros, les assurances, l'augmentation des prix des pièces de rechange et du prix du lubrifiant.
Selon lui, les chauffeurs du Sud-comoé feraient une entorse à leur règlement pour faire du social car les prix arrêtés ne sont pas pratiqués sur le terrain. Ainsi le trajet Abidjan-Bassam coûte 500fcfa au lieu de 700, celui de Abidjan-Bonoua, 600 au lieu de 800fcfa et 2200 Fcfa contre 2000 pour Abidjan-Aboisso.
Pour Doumbia Maméry, il ne suffit pas de diminuer le prix du carburant pour réduire le coût du transport. Beaucoup d'autres facteurs rentrent en ligne de compte. « Que fait le gouvernement pour lutter contre les Gnambros qui nous brutalisent et nous tuent parfois ? », a-t-il interrogé.
Comme solution à la baisse du transport, il invite le Gouvernement à trouver des voies et moyens pour faire disparaître de nos gares et nos routes, les Gnambros et réduire les taxes douanières sur les pièces de rechange. Il évoque également des mesures d’accompagnement.
Ahopol
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