Politique nationale : De nouvelles révélations sur la rencontre RDR-FPI

  • 17/12/2013
  • Source : L'Inter
Le lundi 9 décembre 2013, s'est tenue à la Rue Lepic à Abidjan, une rencontre que certains qualifient d'historique entre les dirigeants du FPI et ceux RDR. C’est-à-dire entre les responsables du parti de Laurent Gbagbo et celui d'Alassane Ouattara.

La délégation du FPI était conduite par son président Pascal Affi N'Guessan et celle du RDR par la Grande chancelière, Henriette Dagri Diabaté, la secrétaire générale sortante. Autour de la table de discussion, étaient également présents pour le compte du FPI, Aboudramane Sangaré, Danon Djédjé, Odette Lorougnon, Alcide Djédjé, Amani N'Guessan, Miaka Oureto, Franck Anderson Kouassi, Koné Boubacar, Etien Amoakon, Koua Justin, une délégation de haut niveau.
Du côté du RDR, une autre délégation de dimension composée de Gon Coulibaly, Sidiki Konaté, Ahmadou Soumahoro, Kandia Camara, Jeanne Peuhmond, Joël N'Guessan, Hamed Bakayoko, Vincent Lohoues, Adama Toungara, Cissé Bacongo. Il s'agit de la première du genre depuis plus de dix ans.
 
Ces échanges entre le pouvoir et le principal parti d'opposition de Côte d'Ivoire ont duré plus de deux heures. Une semaine après, Koua Justin, président de la JFPI, a fait des révélations sur cette rencontre. C'était dimanche 15 décembre dernier à Port-Bouët, lors d'un meeting du FPI organisé par Mme Bamba Massany, secrétaire générale adjointe chargée de la Famille, de la Femme et de l'enfant. Le président de la JFPI a indiqué que cette rencontre était une occasion pour Pascal Affi N'Guessan et son équipe de convaincre de la nécessité de l'organisation des états généraux de la République (EGR). Une sorte de remise à plat des causes de la crise.
 
Pour le successeur de Konaté Navigué, en initiant cette rencontre, le FPI espérait ‘’que toutes leurs propositions seraient examinées avec la plus grande attention. Etant entendu qu'ils  ne sont pas accrochés aux slogans et aux étiquettes, mais que c’est le contenu de la démarche qui paraît essentielle. Mais, à la surprise générale, a dit l'orateur, le RDR a rétorqué que cette proposition a été déjà rejetée par Alassane Ouattara.
 
Pour sa part, Amadou Soumahoro, le secrétaire général par intérim du parti présidentiel, a encouragé le Fpi à présenter d'autres projets en acceptant d'intégrer le cadre institutionnel de dialogue avec le gouvernement. «Cette main tendue demande que la direction du Front populaire prenne sa part totalement dans la construction de la nation en participant pleinement à tous les débats, surtout au niveau du cadre permanent du dialogue», se rappelle Koua Justin.
 
Le président de la JFPI n'a pas manqué de souligner qu'Affi est allé interpeller le RDR sur sa gestion calamiteuse des choses de l'Etat. Selon Koua, l'ancien maire de Bongouanou a demandé à Ahmadou Soumahoro et à son équipe de chercher des solutions à la souffrance des Ivoiriens, sinon le peuple sera dans l'obligation d'agir. A ces interpellations d'Affi, Amadou Gon a répliqué en demandant à son vis-à-vis d'amener son parti à entrer au gouvernement où toutes ces questions seront débattues.
 
Le président des jeunes du Fpi a, par ailleurs, révélé que le président du FPI a fait remarquer l'urgence de trouver des solutions avec les états généraux de la République. Le FPI a poursuivi  Koua Justin, a aussi lancé aux visages des membres du RDR qu'il est anormal que l'ex-Première dame de Côte d'Ivoire, Simone Gbagbo, soit en prison et que Charles Blé Goudé, Jean Yves Dibopieu et bien d'autres soient également en prison.

 Se prononçant sur une probable rentrée du FPI au gouvernement, Koua Justin a indiqué que le sujet n'a pas véritablement été abordé. Car, pour le FPI, sans Gbagbo, il n' y aura pas de progrès. «Ouattara veut distraire les gens en disant que bientôt nos frères vont nous rejoindre. Le FPI ne va jamais rejoindre Ouattara contre les problèmes des Ivoiriens», a-t-il soutenu.
 
 
 
Cyrille DJEDJED