Polémique sur le verrou de limite d'âge: Ce que dit l'accord de Linas-Marcoussis

  • 06/10/2016
  • Source : L'Inter
Parmi les innovations majeures apportées dans le projet de la nouvelle Constitution, il y a la levée du verrou sur la limite d'âge pour les futur(e)s candidat(e)s à l'élection présidentielle.

Le projet de texte validé par le gouvernement, en dehors de l'âge minimum de 35 ans requis pour tout prétendant au fauteuil présidentiel, dans l'avenir, ne fixe plus d'âge limite comme c'est le cas dans la Constitution du 1er août 2000. Les dispositions en vigueur, culminent à 75 ans maximum l'âge qu'un Ivoirien devrait avoir s'il aspire à diriger son pays. C'est cette disposition que le président Ouattara et le Comité d'experts qu'il a mis sur pied pour réécrire la Constitution veulent changer.

La question fait débat. Car beaucoup soupçonnent le président de la République de vouloir rempiler. Ou, à défaut, de pérenniser le système en remettant en scelle son aîné et principal allié du Rassemblement des houphouëtistes (Rhdp), Henri  Konan  Bédié. Frappé par la limite d'âge, à 82 ans aujourd'hui, le président du Pdci-Rda ne rencontrerait plus aucun obstacle à vouloir succéder à Alassane Ouattara en 2020.

Mais, à la vérité, ni le président de la République, ni  son Comité des experts, encore moins Konan Bédié, n'auront inspiré la nouvelle disposition qui saute le verrou de la limite d'âge pour les candidats à la présidence de la République. Il est vrai, peut-être, que les acteurs politiques qui ont pris part à la rencontre de Linas-Marcoussis en janvier - février 2003 ont du tenir compte de leur cas pour inspirer ce texte. Mais, c'est depuis cette banlieue parisienne, où ils s'étaient rencontrés pour signer les célèbres accords de paix dits de Linas-Marcoussis que  tout a été décidé.

Le titre III desdits accords, portant sur l'éligibilité à la présidence de la République, dispose, en effet que l'article 35 de la Constitution relatif à l'élection du président de la République devrait éviter de se référer à des concepts dépourvus de valeur juridique ou relevant de textes législatifs. C'est pourquoi, fustigeant cet article indexé comme source de conflits, dans le contexte de la crise ivoirienne, la table-ronde de Linas-Marcoussis avait proposé sa réécriture au gouvernement de réconciliation nationale qu'allait mettre (...) Lire La suite sur Linfodrome