Pluie diluvienne / Nouveau bilan : Six morts dont trois enfants dans un éboulement à Mossikro et au Banco 1

  • 05/06/2014
  • Source : APA
La forte pluie qui s'est abattue la nuit dernière sur la capitale économique ivoirienne a fait six morts dont trois enfants, selon un nouveau bilan dressé, jeudi, après-midi.

Le Drame est survenu à Mossikro et au Banco 1, deux sous quartier d'Attécoubé, commune située au Centre-Ouest de la capitale économique ivoirienne. « Nous enregistrons cinq morts à Mossikro dans la commune Attécoubé », a déclaré à APA le général Fiacre Kiki, Directeur général de l'Office national de protection civile (ONPC). 
 
«A part ces deux communes, nous n'avons pas encore enregistré d'autres cas ailleurs », a-t-il ajouté. Un précédent bilan établi dans la matinée faisait état d'au moins quatre morts et trois blessés graves à Mossikro.
Une équipe de reportage de APA a compté sur les lieux du sinistre cinq corps sans vie dont quatre à Mossikro et un au Banco 1 .
 
« La sixième personne est décédée lors de son évacuation à l'hôpital », explique un habitant de Missokro. Parmi les victimes, se trouvent trois enfants âgés de seize ans, neuf ans et quatre ans. « Le drame s'est produit entre 3h00 et 4h00 du matin », rapporte à APA des témoins.
 
« Aux environs de 3h00 du matin, nous avons été interpellés par des cris. Nous avons constaté un lot de sacs contenant du sable qui a glissé de là-haut et s'est affaissé sur ces deux maisons. Nous avons pu sauver trois personnes mais, une a succombé de ses blessures sur la route de l'hôpital », raconte un voisin des victimes.
 
«Chaque année, à la même période nous sommes victimes des éboulements, l'année passée plusieurs personnes sont décédées du fait de la pluie. Cette année encore nous enregistrons d'autres morts », regrette dans un entretien à APA Christophe Tié-Bi, un habitant d'Attécoubé qui a perdu un parent dans ce drame.
 
« Il y a eu une forte pluie aux environs de 03h 45 minutes. Il y'avait un tas de briques derrière la clôture qui en s'écroulant a fait tomber la baraque et ses habitants. Nous avons pu secourir deux personnes mais la troisième, d'une vingtaine d'années est décédée sur le chemin de l'hôpital », poursuit M. Tié-Bi.
 
En colère certains riverains ont invité les autorités communales à prendre leurs responsabilités. «Quand on élit un Maire c'est pour qu'il établisse l'ordre. Comment peut-on accepter que des personnes vivent sur des collines ou même dans des bassins versant ? Nous demandons que ces populations soient déguerpies pour leur bien », lance Estelle Koffi, également habitante du quartier.
 
« Notre commune est beaucoup accidentée et les maigres moyens dont nous disposons ne sont pas suffisant pour aménager de bons endroits pour les populations. Ces populations doivent être déguerpies mais nous n'avons pas de moyens humains, des moyens sécuritaires et matériels », déclare pour sa part Jacques Bendé, adjoint au Maire d'Attécoubé, chargé de l'environnement et du cadre de vie.
 
« Il faut que le gouvernement nous aide (…) chaque année il se produit des drames à Attécoubé », a-t-il conclu. Cette saison des pluies constitue une période redoutable pour les habitants des quartiers précaires qui sont parfois victimes d'éboulements et de montées d'eau.
 
L'année dernière, les pluies diluviennes avaient entraîné des inondations et des éboulements qui avaient fait plusieurs morts et d'importants dégâts matériels dans des quartiers précaires et même dans certains quartiers résidentiels tels que Cocody à l'Est d'Abidjan où un immeuble s'était écroulé.
 
Le gouvernement ivoirien a mis en place un plan d'urgence d'organisation des secours (plan ORSEC) qui vise à prendre des mesures pour prévenir les catastrophes naturelles et minimiser les risques.
 
  MC/ls/APA