Ouverture d'une enquête après l'évasion à la MACA

  • 08/12/2015
  • Source : Lebabi.net
Une enquête sera ouverture après une évasion à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), la plus grande prison de Côte d'Ivoire, a annoncé, lundi, le ministre de la Justice, des Droits de l’Homme et des Libertés publiques, Gnénéma Mamadou Coulibaly.

Le ministre s'est chargé de démentir le nombre de prisonniers évadés (une soixantaine selon la presse) : "selon les renseignements que nous avons reçus, deux personnes condamnées déjà à 20 années de prison pour vol aggravé se sont évadées dans la nuit de samedi à dimanche à la MACA.

"Nous allons faire des enquêtes pour savoir qu’est-ce qui a pu favoriser cette évasion", a ajouté Gnénéma Coulibaly, annonçant que le Gouvernement va "prendre des mesures nécessaires pour que s’il y’a des complicités, que ce soit interne ou externe, que la loi s’applique avec la plus grande rigueur à ces personnes".
 
"Nous  ferons en sorte qu’avec les agents des forces publiques, nous puissions mettre la main  sur les personnes évadées pour qu’elles aient à purger leur détention de 20 ans plus celle de l’évasion qui va s’ajouter", a promis le ministre, non sans déplorer le décès annoncé d’un  détenu au sein  de la prison.
 
Le Garde des Sceaux s’est exprimé sur cette évasion au terme d’une audience qu’il a accordée au nouvel ambassadeur d’Iran en Côte d’Ivoire, Mansour Shakhib-Mehr, avec qui il dit s’être entretenu sur les systèmes judiciaires des deux pays et que la Côte d’Ivoire a accepté une invitation de Téhéran en vue d’aller s’imprégner des réalités de terrain en matière de justice iranienne.

Selon des témoignages concordants, les détenus ont réussi à prendre le large après qu'ils eurent escaladé le haut mur d'un des bâtiments principaux de la prison.

Des mois auparavant, plusieurs villes ivoiriennes dont celle d'Abidjan, de Bouaké (centre), de Korhogo (nord) et d'Agboville (sud) avaient connu une évasion massive de prisonniers, amenant les autorités du pays à prendre des mesures vigoureuses.
 
Face à ces évasions répétées, le gouvernement ivoirien a décidé de renforcer la sécurisation des prisons du pays , à travers la formation et le déploiement de plus de 2 000 gardes pénitentiaires composés notamment d'ex-combattants démobilisés.