Ouest / Bangolo : affrontement sanglant entre FRCI et populations.

  • 13/08/2013
  • Source : Africatime

4 blessés dont un cas grave, la population demande le départ des FRCI. La cohabitation entre les éléments des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) et les populations dans les zones rurales a encore fait des victimes. Dimanche dernier 11 août, dans la sous-préfecture de Bléniméhouin, dans le département de Bangolo, un élément Frci a eu maille à partir avec des jeunes du village. La bagarre qui s'ensuivit a fait quatre blessés dont un cas grave. Comment en est-on arrivé là ? Selon des témoins, tout part d'un tournoi de football organisé par la jeunesse de la sous-préfecture de Bleniméhouin. Alors qu'un match important se jouait ce dimanche 11 août, un élément des FRCI, en tenue civile, fait une ouverture dans la clôture de fortune dressée afin de faire entrer tous ceux qui désiraient regarder le match, moyennant une pièce d’argent. Cette attitude du soldat a naturellement suscité la colère des jeunes organisateurs du tournoi de football. Ceux-ci lui demandent alors de mettre fin à son commerce.Les jeunes chargés de la sécurité lui intiment l'ordre de quitter les lieux. C’est en ce moment que l’élément FRCI décline son identité et sa fonction. Il informe les jeunes qu'il a été commis pour la sécurisation du Mont Péko. Mais sans aucune preuve pour attester ses dires, les jeunes l’obligent à sortir du stade. Se sentant humilié, il oppose un refus catégorique. S’ensuit alors une bagarre qui tourne en défaveur du soldat. Il bat en retraite face à la furie des jeunes de Bléniméhouin. Voulant laver cet affront, l'élément FRCI revient à la charge quelques instants plus tard, mais avec ses collègues en renfort. Ils se mettent à battre les jeunes qui ont fait subir l'humiliation à leur frère d'armes. La jeunesse du village se révolte à son tour pour en découdre avec les FRCI. La bagarre se généralise. Le sous-préfet de Bléniméhouin, Tra Bi Désiré, informé de cette situation, s’est rendu sur les lieux pour calmer les parties en conflit. Après un message de sensibilisation, il réussit à mettre fin à la bagarre. Malheureusement, on dénombre 4 blessés du côté de la jeunesse, dont un dans un état critique. Ce dernier, selon les témoins, aurait perdu deux dents et eu une blessure ouverte au crâne. Malgré l’appel au calme du sous-préfet, appuyé des chefs traditionnels, la jeunesse demande le départ des élément FRCI du village et même du département.

K.K.Théodore, région du Guémon