Où en est le procès de Laurent Gbagbo à la CPI ?

  • 21/10/2016
  • Source : jeuneafrique.com
Le 29 novembre 2011, Laurent Gbagbo quittait sa résidence surveillée de Korhogo pour être transféré à la prison de Scheveningen, dans les faubourgs de la Haye. Depuis janvier 2016, l'ancien président ivoirien est jugé aux côtés de l'ex-chef des patriotes ivoiriens, Charles Blé Goudé, devant la Cour pénale internationale (CPI). Trois questions pour comprendre l'avancement de la procédure.

Où en est le procès ?

 

Après une longue phase préliminaire, le procès de Laurent Gbagbo s’est officiellement ouvert le 28 janvier 2016. Laurent Gbagbo est poursuivi pour« quatre chefs de crimes contre l’humanité », précise la Cour de la Haye : meurtre, viol, autres actes inhumains et persécution lors de la crise post-électorale ivoirienne.

 

Laurent Gbagbo n’est pas seul dans le box des accusés. Son ancien ministre de la Jeunesse, Charles Blé Goudé, est accusé des mêmes chefs d’accusation. Depuis le 11 mars 2015, les deux affaires ont d’ailleurs été jointes.

 

Neuf mois après l’ouverture du procès, la parole est encore à l’accusation. Jusqu’à présent, une vingtaine de témoins du procureur se sont relayés à la barre pour déposer contre l’ancien chef d’État, avant d’être contre-interrogés par l’équipe de défense de Laurent Gbagbo.

 

Combien de temps peut durer le procès ?

Le lent défilé des témoins, qui s’est poursuivi toute la semaine du 17 octobre, devrait encore durer plusieurs mois. Voire quelques années. Au total, le procureur a prévu de faire déposer 138 personnes devant la Cour de La Haye. Plus de 110 témoins doivent encore être entendus.

 

Quand cette phase sera terminée, ce sera alors au tour de la défense de présenter ses témoins pour tenter de disculper Laurent Gbagbo. La procédure s’annonce encore longue.

 

« Il s’agit d’aller au fond des choses. Le temps est l’allié de la justice et donc de la vérité », explique Maître Emmanuel Altit, avocat de l’ancien président ivoirien. « Néanmoins, nous faisons en sorte que la durée de ce procès ne soit pas déraisonnable et nous agissons de façon à ce que les juges gardent l’équilibre entre la nécessité d’aller au fond des choses et le respect des droits des accusés », poursuit l’avocat...La suite sur Jeuneafrique.com