Ordonnance d’amnistie du chef de l’Etat : Laurent Gbagbo concerné

  • 09/08/2018
  • Source : Linfodrome
Le chef de l’État, Alassane Ouattara, a pris une ordonnance, à la veille de la célébration des 58 ans d’indépendance de la Côte d’Ivoire, portant amnistie des « infractions » liées à la crise post-électorale.

Dans le champ d’application de cette mesure de clémence présidentielle, figure un illustre ivoirien : Laurent Gbagbo, ancien chef de l’État détenu à la Cour pénale internationale (Cpi). Il est bel et bien concerné par cette mesure d’amnistie, car l’infraction pour laquelle il a été condamné en Côte d’Ivoire, est prise en compte par l’amnistie.

Laurent Gbagbo avait été reconnu coupable, avec Koné Katinan, Désiré Dallo, Aké N’Gbo, de « braquage » de l’Agence nationale de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) lors de la crise post-électorale de 2010-2011. Ses ministres et lui-même avaient été condamnés à 20 ans de prison ferme assortie d’une amende de 329 milliards de F Cfa, le jeudi 18 janvier 2018, par le tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau. En 2016, les prévenus étaient poursuivis par le parquet d'Abidjan pour « vol en réunion par effraction portant sur des caves à la Bceao et des numéraires ; complicité de vol en réunion par effraction ; destruction d’une installation appartenant à autrui ; détournement de deniers publics ».

Un mandat d’arrêt international avait alors été lancé contre Koné Katinan et l’ex-président Laurent Gbagbo en procès à La Haye depuis janvier 2016. Aujourd’hui, cette ordonnance d’amnistie vient effacer les condamnations et éteint le mandat d’arrêt international lancé à leur encontre....