Normalisation de la vie sociopolitique : L’opposition ivoirienne doit faire sa part

  • 03/03/2014
  • Source : Le point d`Abidjan
Nul n’est sensé ignorer que la Côte d’Ivoire sort de la crise, qui a fait payer chaque Ivoirien, un lourd tribut. Les populations Ivoiriennes dans leur entièreté aspirent à une vie de stabilité et de cohésion.

Cette quête de la paix nationale implique que chacun joue sa partition quelque soit sa couche sociale et ses vues politiques.
Le pays étant un et indivisible comme cela est soutenu dans la loi fondamentale, et la paix revêtant un caractère national.

Le président de la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation Cdvr, Charles Konan Banny a soutenu a juste titre que « la réconciliation n’est la chasse gardée de personne ». Autrement dit personne ne détient le monopole de la réconciliation.

Il est évident que le président de la République, parce que détenteur du pouvoir suprême, a une grande responsabilité dans cette mission qui consiste à ramener la paix en Côte d’Ivoire. Mais quant au fait que les conditions de cette mission, soient réservées à lui tout seul, cela relève d’une fuite de responsabilité.

En effet, l’opposition ivoirienne doit faire sa part. Car, depuis la libération de nombreux prisonniers politiques, le retour d’exil et toute la politique mise en place par le pouvoir actuel pour le retour de la paix en Côte d’Ivoire, le président Ouattara ne cesse de poser des actes d’envergure.

Au regard de cette volonté manifeste du gouvernement ivoirien l’on serait tenté de se demander : que fait l’opposition ivoirienne pour que la paix revienne au pays ? Aucune reconnaissance, ni même des actes allant dans le sens du pardon à la nation. Alors même que le président Ouattara, a demandé pardon aux Ivoiriens lors de ses tournées à l’intérieur du pays.

Ainsi, à bien observer l’opposition ivoirienne surtout le Fpi, au travers de ses préalables, de ses menaces et de ses revendications, l’on peut être amené à croire qu’elle ne se sent concerner en rien par le processus de réconciliation qui a cours dans le pays. Sinon quel acte allant dans cette optique qu’aurait posé ce parti ? Aussi loin que remontent les souvenirs des Ivoiriens, le Fpi n’a rien fait dans ce sens.

A la sortie de prison de leurs leaders politiques, ce parti n’a fait que nier en balayant du revers de la main certains des leurs, jouant la carte de la modération. En effet la plateforme de discussion mise en place par des modérés de l’opposition en Côte d’Ivoire, en vue de la décrispation de la situation sociopolitique, a fait l’objet d’une négation pure et simple.

Il est temps que l’opposition ivoirienne se rende compte que la réconciliation n’est pas l’apanage d’une seule personne encore moins la chasse gardée de Ouattara. Chaque Ivoirien, quelque soit sa chapelle politique, a sa partition à jouer pour un retour définitif de la paix en Côte d’Ivoire.

Pour ce faire, même si l’opposition ne veut pas reconnaître la volonté manifeste que déploie le pouvoir en place, qu’elle se revête au moins du manteau de l’humilité en vue de poser des actes allant enfin dans le sens de la réconciliation?
Gogohi