Nomination au poste de vice-président : Le candidat de Bédié victime d'un complot

  • 27/12/2016
  • Source : Linter
Des coups durs en politique dont on se relève difficilement, il en existe certainement. Mais celui qui vient d'être assené à Niamien N'goran, inspecteur général de l'Etat (Ige), pourrait être classé dans le top 5.

Niamien N'goran était en effet le candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), coalition au pouvoir, aux élections législatives dernières à Daoukro, village du président du présidium du Rhdp, Henri Konan Bédié. Et Niamien N'goran, contre toute attente, a perdu face au jeune gendre du sphinx de Daoukro, Akoto Olivier, candidat indépendant. Une défaite, certes, mais surtout un camouflet aux conséquences politiques lourdes qui continue de susciter des interrogations. Que s'est-il réellement passé ? Les langues se délient.

Selon certaines indiscrétions, les élections de Daoukro avaient un enjeu au-delà de la simple désignation d'un député pour cette circonscription électorale. Il s'y jouait en effet les phases préliminaires de la nomination du vice-président telle que prévue par la Constitution de la 3è République de Côte d'Ivoire. Sur la question, apprend-on, le président Alassane Ouattara aurait voulu céder le dauphinat constitutionnel à son fidèle ami de tous les jours, Amadou Gon Coulibaly. Cette information avait même fuité et fait la manchette de plusieurs tabloïds ivoiriens. La proposition n'aurait cependant pas rencontré l'assentiment du président Bédié, qui rappelle à son allié l'accord de partage de pouvoir qui les lie. Le président du Pdci propose son neveu Niamien N'goran. Le chef de l'Etat accepte de sacrifier son ami Gon Coulibaly pour céder le poste à un cadre du Pdci. Mais il a plutôt une préférence pour son fidèle compagnon Daniel Kablan Duncan, un bourreau du travail qui donne entièrement satisfaction au président Ouattara. Deux personnalités pour un seul poste et qu'il faut départager.

La meilleure formule aurait donc consisté à les mettre en compétition dans le cadre des élections législatives. Chacun devrait rapporter la preuve d'une certaine légitimité au plan local, avant de prétendre à ce poste de vice-président. Pour Kablan Duncan, les choses se sont plutôt bien passées. Il a réussi à faire reculer les potentiels candidats indépendants qui pourraient compromettre sa victoire à Bassam. Du côté de Daoukro, Niamien N'goran se retrouve face (...) Lire La suite sur Linfodrome