La présidente de la section Côte d'Ivoire de l'organisation de défense des droits de l'homme, Amnesty international, Nathalie Kouakou-Tra, a célébré la journée internationale de la femme en compagnie des élèves et des étudiantes du groupe William Ponty de Yopougon.
L'activiste des droits humains a sensibilisé ses filleules réunies à l’amphithéâtre de cet établissement, sur les pratiques traditionnelles néfastes qui, à l'en croire, portent atteinte à l'épanouissement de la femme, et de la jeune fille particulièrement.
Ce sont notamment les grossesses précoces, les mariages forcés, le viol, le harcèlement sexuel surtout en milieu scolaire et universitaire, et l'excision. Dans une approche participative, Nathalie Kouakou-Tra a passé en revue les droits spécifiques à la jeune fille et les manœuvres utilisées pour les violer, ou les dénier.
Puis, elle a mis en exergue le danger auquel cette cible « vulnérable » est exposée si ces pratiques, qui ont toujours pignon sur rue, surtout dans un contexte de paupérisation généralisée, ne sont pas dénoncées avec fermeté. « Il y a des lois qui sanctionnent les pratiques néfastes, tout ce qui nuit à la santé, au bien-être, à la dignité de la jeune fille. Il est important de briser le silence. Dénoncez les auteurs de ces pratiques. Saisissez les organisations de droits de l'homme », a-t-elle insisté.
Mme Tra a ajouté que la saisine de son organisation avait permis d'annuler plusieurs projets de mariage forcé. Et ce, par un plaidoyer dans les familles des mineures programmées de manière précoce pour la vie de couple au mépris de leur état psychologique et physique. «Il y a plusieurs cas en la matière où nous avions pu faire reculer les parents, non seulement par la menace de la loi mais par la présentation de l'intérêt pour la jeune fille de prendre des décisions qui nt sa vie et son avenir. Les acquis ne doivent pas faire perdre de vue que la (...) Lire La suite sur Linfodrome
Nathalie Kouakou (Amnesty Côte d'Ivoire), révèle : « 20,7% de jeunes filles mariées avant 15 ans »