Naissance, décès, mariages, divorces : Les nouvelles statistiques d’état civil remises à différents acteurs

  • 14/10/2019
  • Source : Fratmat.info
Le ministère de l’Administration du territoire a diffusé le nouvel annuaire statistique d’état civil et son rapport d’analyse.

La remise des statistiques de l’année 2018 a eu lieu le jeudi 10 octobre 2019, à l’hôtel Thiama d’Abidjan où un atelier a permis au ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation, maître d’ouvrage, de présenter les données et d’analyser les résultats.

Directeur de cabinet du ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation, Amani Brou Félicien a indiqué que cet annuaire est « un outil essentiel pour l’amplification du développement ». Et que sa diffusion vient régler la question de « la disponibilité de données fiables » sur les quatre faits essentiels d’état civil : naissances, décès, mariages et divorces.

« Aujourd’hui, avec ces données, nous pouvons, en rapport avec nos partenaires au développement, prévoir des maternités, des châteaux d’eau, des écoles. Nous allons continuer la promotion de ce document auprès de toutes les administrations et des partenaires au développement », a-t-il assuré.

Parmi les récipiendaires, figuraient plusieurs décideurs et des acteurs de la société civile.Ces nouvelles données situent à 55.4% le taux d’enregistrement des naissances dans les délais. La proportion de divortialité est de 46.8%. Ce qui signifie que presque une personne mariée sur deux divorces.

« Il y a un accroissement au niveau des mariages. Au niveau des divorces, la tendance est pratiquement la même. L’Ivoirien nanti et intellectuel divorce plus que l’Ivoirien qui s’est marié dans une petite agglomération. C’est évidemment à Abidjan qu’il y a beaucoup de divorces », a précisé le directeur de la direction des études, de la programmation et du suivi évaluation (Depse), YAPI Amoncou Fidel. Cette photographie ne vaut que pour les mariages civils, à l’exclusion des mariages religieux ou coutumiers.

« Nous voyons les Ivoiriens aller aux funérailles tous les vendredis et samedis. Mais en termes d’enregistrements des décès, les données que nous avons nous laissent penser que le système n’arrive pas à capter tous les décès. On voit que les décès sont enregistrés au cas par cas », déplore YAPI Amoncou Fidel qui note, toutefois, « une nette amélioration des données » liée aux réformes de l’Etat.

Par rapport à l’année 2017, les taux d’enregistrement ont gagné plusieurs points au niveau des naissances. « Un bon facteur qui montre la performance de l’état civil », selon le responsable de la Depse. 

« On voit qu’il y a une évolution positive. Entre 2006 et 2016, il y a eu une augmentation du nombre d’enfants de moins de cinq ans qui sont enregistrés à l’état civil. En 2006, il y avait 45% des enfants non enregistrés. En 2016, ce taux a baissé à 28%. Néanmoins, il y a toujours des efforts à faire pour assurer à chaque enfant d’être enregistré dès sa naissance dans le délai légal de trois mois », confirme Miranda Armstrong, chef du service de la protection de l'enfance à Unicef-Côte d'Ivoire.

Pour Unicef-Côte d'Ivoire, ces statistiques sont d’autant plus importantes qu’elles permettent de voir l’évolution de la situation chez l’enfant dont le premier droit, justement, est d’avoir une identité.

L’annuaire montre également que le territoire national comprend désormais 475 sous-préfectures, en raison des nouvelles entités créées : Dioman, Zégo et Zanzra, respectivement dans les départements de Touba, Divo et Zuénoula. Les nouvelles communes Assinie-Mafia, Attiégouakro, Gbéléban et N’Douci ont porté le nombre de communes à 201. Le pays compte à ce jour 36 juridictions fonctionnelles.

Ce travail de collecte des données a été conduit par la Depse en collaboration avec les ministères de la Justice, de la Santé et des Affaires étrangères, l’Institut national des statistiques (Ins) et divers partenaires au développement.

Benoit HILI