Mutinerie de janvier 2017 : Deux gendarmes prennent 6 mois fermes de prison

  • 05/07/2018
  • Source : Linter
Le verdict du premier procès lié à la mutinerie des nouvelles recrues de l’armée ivoirienne, en janvier 2017, est tombé en fin d’après-midi, le mardi 3 juillet 2018, au Tribunal militaire d’Abidjan. Deux gendarmes poursuivis pour les faits de vol de nuit à main armée, atteinte à l’ordre public, violation de consigne et participation à un mouvement insurrectionnel, ont écopé chacun d’une peine de 6 mois de prison ferme et 50.000 F d’amende.

Plus d’un an après les faits, des hommes en armes impliqués dans les tirs dans plusieurs villes du pays pour réclamer à l’Etat le paiement de primes de guerre se retrouvent devant la justice. Les premiers à tomber dans le filet du Tribunal militaire d’Abidjan sont deux gendarmes en poste à la brigade du Port de San-Pedro au moment des faits. Il s’agit du maréchal des logis/chef (Mdl/c) Kuyo Konéza Ange Michaël et du Mdl Guino Jean Marial, frère cadet de l’artiste Dézy champion. Tous les prévenus ont comparu, hier mardi, à Cocody-Angré, devant le Tribunal militaire d’Abidjan, siégeant dans sa grande salle d’audience.

Peu après l’ouverture de l’audience, à 12h07, le greffier du jour donne la lecture des chefs d’accusation. L’on relève notamment ‘’vol de nuit à main armée’’, ‘’atteinte à l’ordre public’’, ‘’violation de consigne’’ et ‘’participation à un mouvement insurrectionnel’’. De quoi s’agit-il ? Courant janvier 2017, précisément le 18 janvier, la mutinerie, éclatée à Abidjan suite à l’accord portant octroi d’une prime de 12 millions F cfa aux soldats-mutins issus du contingent des 8400 nouvelles recrues de l’armée ivoirienne, touche toutes les grandes villes du pays. San Pedro, deuxième ville portuaire, n’est pas en reste le 18 janvier 2017. Ce jour, des armes à feu crépitent dans la ville. Parmi les présumés auteurs, se trouvent les deux prévenus. Dans son réquisitoire à leur encontre, l’accusation, par la voix du procureur militaire Losséni Dosso, rappelle que le jour des faits, des hommes en armes et en tenues de service arrachent à un automobiliste, son véhicule de type 4X4, alors que ce dernier avait stationné au corridor 3S de la ville pour se soumettre au contrôle. Par corridor 3S, il faut entendre le carrefour de l’entrée de la ville portuaire dont une autre voie mène à Sassandra et la dernière à Soubré...