Mohammed VI à Abidjan : « Le temps n’est plus aux polémiques d’arrière-garde, mais à l’action »

  • 30/11/2017
  • Source : Jeune Afrique
Se posant en leader des questions de migration au sein de l'Union africaine, le roi du Maroc a adressé mercredi un message au sommet UA-UE d’Abidjan. Il plaide pour une responsabilité partagée afin de dépasser les stéréotypes et de construire un pacte bicontinental.

Le déplacement qu’effectue actuellement le roi du Maroc à Abidjan, à l’occasion de la tenue du sommet UA-UE les 29 et 30 novembre, devrait rester dans les annales. D’abord en raison de la portée du message qu’il y a adressé, mercredi 29 novembre, sur la question de la migration, et ensuite parce qu’il y a rencontré, pour la première fois, le président sud-africain, Jacob Zuma, deuxième allié du Polisario après l’Algérie sur le continent.

Un entretien empreint de « franchise » et de « bonne entente » selon l’agence marocaine MAP et à l’issue duquel les deux chefs d’État ont convenu de désigner des ambassadeurs dans leurs capitales respectives – elles ne sont actuellement représentées que par des chargés d’affaires. C’est un événement important dans les relations entre les deux pays qui va, sans doute, avoir de fortes conséquences sur les alliances que le royaume a progressivement tissées sur le continent.

Dans son message envoyé mercredi au sommet d’Abidjan, le roi du Maroc s’est voulu offensif. « Dix sept ans après l’émergence de ce partenariat UE-UA, le temps n’est plus aux diagnostics, ni aux polémiques d’arrière-garde. Le temps est à l’action. » Il faut, déclare en substance le souverain, aller vers une compétitivité partagée, une co-localisation des entreprises productives, une mobilité humaine régulée et des échanges culturels féconds.