Michel Gbagbo convoqué par la justice française, quittera Abidjan vendredi

  • 13/02/2014
  • Source : AFP
ABIDJAN - Michel Gbagbo, le fils de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, quittera vendredi Abidjan pour répondre à une convocation de la justice française lundi à Paris, a annoncé jeudi son avocat Me Rodrigue Dadjé.

Début novembre, Michel Gbagbo, également de nationalité française, avait été empêché de quitter le territoire ivoirien à l’aéroport d’Abidjan alors qu’il souhaitait répondre à une convocation de la justice française, avait-on alors appris de source judiciaire.
 
Michel Gbagbo, 42 ans, qui n’est frappé "d’aucune mesure d’interdiction de sortir du territoire", "quittera vendredi soir Abidjan pour Paris", a déclaré à l’AFP Me Dadjé.
 
Il doit répondre lundi "à une convocation de la juge d’instruction du Tribunal de grande instance de Paris" Sabine Kheris "dans le cadre d’une
affaire l’opposant à Guillaume Soro", le président de l’assemblée nationale ivoirienne, a-t-il poursuivi.
 
Michel Gbagbo avait été arrêté avec son père le 11 avril 2011 à Abidjan, au
moment de sa chute. Accusé d’infractions économiques, dont le détournement de deniers publics, il a bénéficié en juillet 2013 de la liberté provisoire, en
compagnie de 12 autres détenus, au nom de l’"apaisement".
 
Incarcéré dans le nord du pays, Michel Gbagbo avait porté plainte en France contre Guillaume Soro et les "ComZon" (ex-chefs rebelles) pour "traitement
dégradant et inhumain".
 
Le ministère de la Justice ivoirien n’a pu être joint par l’AFP.
 
Le gouvernement ivoirien a multiplié ces dernières semaines les gestes d’apaisement. Une soixantaine de détenus partisans de l’ex-président Laurent
Gbagbo, civils et militaires, ont récemment été mis en liberté provisoire.
 
Michel Gbagbo était jusqu’à la chute de son père enseignant et consultant pour un comité gouvernemental chargé d’organiser le retour des personnels de l’Etat dans les zones abandonnées pendant le conflit politico-militaire ayant
secoué la Côte d’Ivoire de 2002 à 2010.
 
Une crise postélectorale, née du refus de Laurent Gbagbo de céder le pouvoir à Alassane Ouattara après sa défaite à la présidentielle de novembre 2010, avait fait plus de 3.000 morts, l’aboutissement d’une décennie de tourmente.
 
Laurent Gbagbo est détenu depuis fin 2011 à La Haye par la Cour pénale internationale (CPI), qui le soupçonne de crimes contre l’humanité.
 
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