Michel Gbagbo arrêté et conduit à la DST.

  • 15/02/2014
  • Source : APA
La police ivoirienne a arrêté vendredi, à l'aéroport d'Abidjan, Michel Gbagbo, le fils de l’ancien Chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, puis l'a conduit à la direction de la surveillance du territoire (DST) où il est interrogé.

Me Rodrigue Dadjé, l'avocat de Michel Gbagbo, a dénoncé dans la presse ivoirienne cette arrestation de son client qui avait déjà fait son "enregistrement et monté pour les derniers contrôles à l'aéroport".
 
Selon le Commissaire du Commissariat de l'aéroport, cité par Me Dadjé, le fils de Laurent Gbagbo a été arrêté parce qu'il est "frappé d'une interdiction de sortie du territoire".
 
"Aucune ordonnance en ce sens n'a été prise par le juge d'instruction ou la chambre d'accusation. Le parquet ne peut le faire. Michel est libre de venir et partir (...)" a-t-il expliqué en soulignant que "l'arrestation de Michel est un abus de droit, une violation flagrante de ses droits, qui ne repose sur aucun fondement juridique". Pour lui, "il n'y a pas infraction à répondre à une convocation de la justice française".
 
Dans un communiqué signé par le Procureur général Aly Yéo, transmis dans la journée de vendredi à APA, le parquet général près la Cour d'Appel d'Abidjan a prétexté de l'ouverture prochaine de la Cour d'assises devant laquelle Michel Gbagbo est mis en accusation pour refuser le déplacement "hors du territoire national" du fils de Laurent Gbagbo.
 
Poursuivi devant la Cour d'Assises qui doit "siéger bientôt" pour "crimes commis à l'occasion de la crise postélectorale", un "déplacement hors du territoire national risque de compromettre la bonne tenue de cette session", lisait-on dans le texte.
 
"Dans l'attente de ce procès et pour éviter tout blocage, l'accusé MichelGbagbo ne peut être autorisé à effectuer ce voyage, dont le parquet général n'était pas informé", indiquait le communiqué.
 
Michel Gbagbo devrait "répondre", lundi, à une convocation de la juge d'instruction du Tribunal de grande instance de Paris, Sabine Kheris, dans une affaire l'opposant au Président du parlement ivoirien, Guillaume Kigbafori Soro.
 
Le fils de l'ex-Chef de l'Etat ivoirien, Français par sa mère, avait saisi la justice de ce pays pour « traitement dégradant et inhumain » attribué à M. Soro et aux ex-chefs rebelles, pendant son séjour carcéral à Bouna (603 km au Nord-Est) du pays.
 
Michel Gbagbo avait été arrêté, en compagnie de son père le 11 avril 2011 à Abidjan, lors de la crise post-électorale. Accusé d'infractions économiques, il a bénéficié en juillet 2013 de la liberté provisoire, avec 12 autres détenus.
 
LS/APA