Médias-Showbiz/JC Kodjané : Fin de soirée pour l’animateur et Dj le plus doué de sa génération

  • 07/09/2018
  • Source : fratmat.info
Premier Ivoirien champion d’Afrique des disc-jockeys, il était de l’aventure glorieuse qui porta sur les fonts baptismaux, Fréquence 2, en 1991. Il a rendu l’âme dans la nuit de jeudi à vendredi.

Tel un couperet sans appel, la nouvelle a envahi Abidjan, le vendredi 7 septembre, dès l’aube : « JC Kodjané est décédé cette nuit ». Comme un coup de tonnerre venant rompre la torpeur d’une matinée maussade, cette disparition aussi subite que tragique, a créé une véritable onde de choc sur la Toile, notamment dans le milieu des médias et du showbiz. En effet, même si Jean-Claude Kodjané, depuis près d’une décennie, n’affichait plus sa flamboyance des années 1990/2000, il n’était pas pour autant, un grabataire, ne portant pas, tout aussi une mine patibulaire, en dépit de ses nombreux bobos et ses fréquents séjours hospitaliers.

Hélas, hélas, mille fois hélas, JC, ainsi que toute la planète du showbiz l’appelait avec affection et respect pour son talent ô combien fou, n’aura pas pu, au prix de mille contorsions, à l’image de sa technique spéciale de tutoiement des platines, retrouver l’âge d’or d’une carrière exceptionnelle. Et en toute fulgurance pour atteindre le toit de l’Afrique !

Car, faut-il le noter, avant d’intégrer, aux côtés des Yves Zogbo Junior, Consty Eka, Biram Diawara, Jean-Paul Sven Attéméné, Désiré Adoh, John Jay, Papous Kader… sur la révolutionnaire radio Fréquence 2, sous la houlette d’un certain Pol Dokui, récemment rappelé à Dieu, JC  affichait d’impressionnants états de service en qualité de disc-jockey. 3e, 2e puis champion d’Afrique de ce métier d’animation, aux côtés de certains de ses pairs susmentionnés, il était devenu un véritable phénomène sur le continent. De Lomé à Accra, en passant par Douala, Libreville, mais aussi la France d’où il avait appris les rouages avant de revenir au pays, JC, ne laissait point les noctambules insensibles. Au point de faire du Bentley’s Night-club de Cocody Les Deux-Plateaux, un véritable temple de la jeunesse branchée qui y déferlait, entre matinées et soirées dansantes, pour adouber, telles des ouailles envoûtées, le ‘prêtre des platines et du micro ». Entre funk, soul, disco et des mix fort éclectiques, celui que des proches baptisaient le « Japonais noir », allusion faite à ses traits tirés, était une vraie star. De Marcory où il était établi en famille, à la commune de Cocody, plus précisément à Angré où il vécut ses dernières années, JC, ce quinquagénaire à la jouvence impérissable, était un champion...