Marché de l’artisanat : Plus de 500 exposants en attraction au Parc des sports de Treichville

  • 08/04/2014
  • Source : Fraternite Matin
Le Miva, loin d’être une simple occasion de rencontre des artisans, veut devenir un grand forum international des produits artisanaux en provenance de tous les confins du pays, mais aussi de toute l’Afrique.

Ebénistes, bijoutiers, mécaniciens, potiers, joailliers, céramistes, créateurs de mobilier ou de vêtements traditionnels. Bref, ils sont les stars de la première édition du Marché ivoirien de l’artisanat de la ville d’Abidjan (Miva) qui a démarré, hier, au Parc des sports de Treichville.

Professionnels de métiers souvent méconnus du grand public, les 500 artisans issus de 14 pays seront, pendant une semaine, sous les feux des projecteurs, les idées plein la tête.

En tout cas, à l’ouverture de l’exposition, le ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotions des Pme, Jean-Louis Billon, a expliqué que l’ambition du gouvernement est de placer les métiers d’art dans leur rôle de création de richesses. Après quelques années en demi-teinte, le secteur s’attend à une reprise dans les prochaines années.

«  Ce secteur peut jouer un rôle de premier plan. Surtout que l’artisanat ivoirien est attractif, avec un fort potentiel sur l’exportation », a renchéri Per Carlson, ambassadeur du Royaume de Suède, pays invité d’honneur. Premier pourvoyeur d’emplois avec quelque 40% de la population active, soit 3 millions d’hommes et de femmes, contre 12% du Produit intérieur brut, le secteur de l’artisanat, représenté par 245 corps de métiers répartis en sept branches, peine à sortir de l’informel.

Mais le ministre Jean-Louis Billon s’est engagé à mettre tout en œuvre afin de maximiser les immenses potentialités ivoiriennes. « C’est un secteur-clé, porteur de croissance», a-t-il déclaré. «Cette vision nécessite l’amélioration constante des conditions d’exercice des artisans, la professionnalisation et la modernisation de leurs activités », a-t-il admis.

Rappelant les réformes stratégiques, en l’occurrence, le code et le Fonds de promotion de l’artisanat.
En effet, par la mise en place de ce marché, le gouvernement veut faire profiter aux artisans créateurs de la sous-région et d’Afrique de ses atouts dans les secteurs de l’artisanat, du tourisme, de la gastronomie et de ses capacités agricoles. « Ce  marché de l’artisanat vise, entre autres, à promouvoir l’esprit de créativité et d’innovation des artisans, mais aussi à les amener à accroître leurs productions », a indiqué le commissaire général, Aïssata Doucouré.

Pour sa part, le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, représentant le Premier ministre, a fait observer qu’il s’agit surtout de réfléchir aux moyens de perfectionner l’artisanat ivoirien pour le rendre plus compétitif et de créer une vraie industrie artisanale pour non seulement satisfaire les besoins existentiels des hommes de métier, mais aussi et surtout, être compétitifs sur les marchés régionaux.
 
Lanciné Bakayoko