Lutte contre la corruption : le Synafeci auditionné

  • 23/01/2014
  • Source : Notre Voie
Le Syndicat national des fournisseurs de Côte d’Ivoire (Synafeci) a reçu, hier, la visite de la Brigade de lutte contre la corruption de l’Inspection générale des finances (Igf).

La rencontre a pour objectif principal de situer les responsabilités sur les accusations de prélèvements illicites lors des règlements des factures des fournisseurs. «Nous espérons que la Brigade de lutte contre la corruption de l’Inspection générale des finances va aller jusqu’au bout de son initiative parce que nous sommes fatigués des prélèvements illicites sur nos factures.

Cette corruption impacte négativement sur nos chiffres d’affaires», déclare Gré Faustin, président du Synafeci. Celui-ci a été «cuisiné» pendant une heure par la Brigade en compagnie de Mme Nemlin Jeannette, gérante de «Etablissement Jacky».
 
L’arrivée de la Brigade au siège du Synafeci fait suite au courrier (réf : 004/01/14/Ag/IGf), en date du 9 janvier dernier, dont l’objet est une demande de paiement des factures de «Etablissement Jacky» adressée au directeur général du Trésor et de la comptabilité publique.

Le courrier dénonce, entre autres, le payeur général de Tiassalé et ses collaborateurs qui exigerait une commission de 20% contre le paiement des factures de 2011 et 2012 au compte de cette société. Le courrier mentionne également que les agents de la paierie de Tiassalé ont menacé la gérante de non-règlement de ses factures si elle ne blanchit pas le payeur de Tiassalé dans les journaux. 
 
C’est 47,708 millions FCFA que la paierie de Tiassalé doit à «Etablissement Jacky» pour avoir effectué les travaux d’électrification du pont de ladite ville et autres travaux dans la localité.

La gérante, Mme Nemlin Jeannette, a réitéré ses accusations devant la Brigade de lutte contre la corruption représentée par Camille Adou et Raphaël Banyel. Ceux-ci ont indiqué au Synafeci que l’audition a pour objet d’identifier les agents du Trésor qui s’adonnent à la corruption en vue d’éventuelles sanctions pénales à prendre à leur encontre si les faits sont avérés.
 
Gomon Edmond