Libération des pros-Gbagbo : Simone, Blé Goudé, Séka Séka…pas concernés ?

  • 02/01/2014
  • Source : Nouveau Reveil
Alassane Ouattara a décidé d’élargir encore un peu plus le chemin de la réconciliation nationale en acceptant d’instruire à nouveau le gouvernement de saisir la justice afin de réexaminer une probable mise en liberté provisoire de certains détenus de la crise post-électorale.

Un autre signe d’apaisement qui intervient après une série de mesures similaires.En effet, en décembre 2012, le chef de l’Etat accordait sa clémence à Aké N’gbo et 9 autres déténus pro-Gbagbo avant de permettre le 5 août 2013 la libération de Pascal Affi N’guessan et de la quasi-totalité des membres de la haute direction du Fpi, 14 au total. A l’occasion de son discours du nouvel an, le chef de l’Etat vient de décider de franchir un autre cap sur le chemin de la paix.

Desdétenus de la crise postélectorale vont être libérés mais pas tous. Car dans son allocution, Alassane Ouattara a bien parlé de « certains détenus » et non de tous les détenus. Cela veut donc dire si certains seront élargis, d’autres, par contre, resteront dans les liens de la détention préventive.

Si l’on en croit des sources judiciaires dignes de foi, certains « gros poissons » du système Gbagbo impliqués ou suspectés d’avoir perpétré des crimes contre l’humanité comme Simone Gbagbo, Charles Blé Goudé, Séka Séka Anselme, Dogbo Blé (déjà condamné à 15 ans de prison) ou Jean Noël Abéhi ne seraient pas concernés par cette libération annoncée.

Parce que d’une part, ces personnalités sont poursuivies pour des crimes d’une gravité extrême et d’autre part, celles-ci font l’objet, pour la plupart, de mandats d’arrêt internationaux lancés par la Cpi. Cette juridiction internationale continue, en effet, de réclamer la tête de Simone Gbagbo, Blé Goudé et Dogbo Blé. La libération provisoire annoncée devrait donc viser essentiellement des civils pro-Gbagbo comme Jean-Yves Dibopieu et autres.

Dans la même veine, le président Ouattara s’est déclaré résolu à faciliter le retour sécurisé des exilés pro-Gbagbo. Le Fpi comprendra-t-il aussi que le temps est venu pour lui de prendre place à bord du train de la réconciliation nationale et de montrer par des actes qu’il est également préoccupé par le retour de la paix ?
AKWABA SAINT CLAIR