Libération de l'ex-ministre ivoirien arrêté au Cameroun

  • 13/06/2014
  • Source : AFP
L'ex-ministre ivoirien Ahoua Don Mello, proche de l'ancien président Laurent Gbagbo, qui avait été arrêté dans la nuit de mercredi à jeudi au Cameroun, a été libéré, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

"Nous confirmons sa libération, mais nous ne pouvons pas vous en dire plus", a affirmé à l'AFP son avocat camerounais, Me Dieudonné Happi.

"Il a été libéré hier (jeudi) dans la soirée. Il a quitté le Cameroun pour le Ghana", a indiqué un de ses proches qui a requis l'anonymat.

L'arrestation de M. Don Mello faisait suite à un mandat d'arrêt international émis en 2011 par la Côte d'Ivoire pour "crime économique", dans le cadre d'une "coopération entre la police ivoirienne et la police camerounaise", selon la porte-parole du gouvernement ivoirien, Affoussiata Bamba.

"Il y a eu une erreur d'appréciation de la situation par les autorités camerounaises. Bien après l'émission de ce mandat, il avait saisi l'ONU et obtenu du HCR (Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés) le statut de réfugié qui le protège de ce type d'interpellation", a affirmé le proche.

D'après lui, les autorités camerounaises n'avaient donc pas d'autre choix que de laisser partir M. Don Mello.

Ahoua Don Mello fût ministre des Infrastructures et porte-parole du dernier gouvernement Gbagbo, entre décembre 2010 et avril 2011, pendant la crise postélectorale ivoirienne.

Il s'était par la suite réfugié au Ghana après l'arrivée au pouvoir à Abidjan d'Alassane Dramane Ouattara.

Son arrestation est intervenue pendant le séjour du président de l'Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, au Cameroun. Sa visite dans le pays est contestée par l'opposition camerounaise, pro-Gbagbo, qui s'offusque du fait que le tapis rouge soit déroulé à "un rebelle".

Mercredi, M. Soro a prononcé une allocution lors de l'ouverture d'une session ordinaire de l'Assemblée nationale camerounaise. Pour marquer leur désapprobation, les députés du Social Democratif Front (SDF), principal parti de l'opposition, ont quitté l'hémicycle peu après l'annonce de l'arrivée en salle de M. Soro.