Les populations du Gbèkè demandent un renforcement de la sécurité dans leur zone

  • 03/11/2013
  • Source : AIP
Bouaké, 02 nov (AIP)-Les populations de Bouaké, préoccupées par des braquages répétés sur les routes interurbaines et dans les quartiers, plaident pour un renforcement de la sécurité dans leur région, invitant le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, à se pencher particulièrement sur la question.

«Nous, les commerçants, nous souffrons à cause de l’insécurité», se plaignent des commerçants de Bouaké interrogés lundi par l'AIP, sur la prochaine visite du chef de l’Etat dans leur région.   Ils demandent au président de la République de "réexaminer la question", relevant que, malgré les efforts déployés, le phénomène des coupeurs de routes et les braquages dans les quartiers persistent et affectent leurs chiffres d’affaires.
 
  Selon plusieurs témoignages, des populations et des informations de sources proches de la gendarmerie, les environs de l’aéroport et du département de Botro semblent être les lieux de prédilection des bandits armés. Car, ils opèrent fréquemment sur l’axe Botro-Bouaké, dépouillant les voyageurs de leurs biens et causant des pertes en vies humaines.
 
  «Nos déplacements sont devenus très difficiles», se lamente Tayewou Bienvenu, un habitant de Diabo, interrogé sur place par l'AIP, dimanche.  Se plaignant de la fréquence des coupeurs de routes entre Diabo et Bouaké, où, selon lui, les malfrats sévissent sans aucune inquiétude.
 
  Ce même dimanche, avant la déclaration du jeune Tayewou à l’AIP, les populations de Diabo ont soumis la question au ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, après avoir obligé son cortège à s’arrêter pour lui souhaiter la bienvenue, au moment de sa visite des chantiers ouverts dans leur localité dans le cadre de la visite présidentielle.
 
 «Nos parents n’ont pas de répits dans les champs et sur les routes à cause des bandits», avait laissé entendre le porte-parole de la population, au cours de la cérémonie d’accueil réservée au ministre.
 
 Le 13 octobre, lors de la première réunion préparatoire de la visite présidentielle dirigée par le ministre délégué à la Défense, à Bouaké, un participant l’avait également interpellé sur ce sujet, s’inquiétant de possibles actes de banditisme sur les routes au cours des mouvements des populations.
 
  «Ce problème d’insécurité doit être pris à bras le corps. Il va de soi qu’il y aura des moyens à mettre en œuvre et la mairie prendra ses responsabilités », a déclaré le maire de Bouaké, Djibo Youssouf Nicolas, le 19 octobre, au terme de la deuxième session du conseil municipal. Conscient de l’ampleur du phénomène, il a déjà interpellé le préfet de police pour la recherche de solutions efficaces.
 
  Le ministre délégué à la Défense a annoncé une opération de nettoyage de la région, avant la visite présidentielle. «Nous avons une opération qui va être lancée, je ne vous en dirai pas plus, pour nettoyer la région», a fait savoir Paul Koffi Koffi, lors de ses deux missions effectuées à Bouaké dans le cadre des préparatifs de la prochaine visite du Président Alassane Ouattara dans le Gbèkè.
 Un élément d’une bande armée qui sévissait dans la zone de l’aéroport de Bouaké a été abattu, dans la nuit de samedi à dimanche, par des éléments de la gendarmerie en patouille dans le secteur, après des échanges de tirs avec le groupe. Par ailleurs, dans la nuit de dimanche à lundi, un couturier a été abattu par des bandits dans son atelier, au quartier Air-France1 de Bouaké.
 
(AIP)
 
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