Les partisans de Laurent Gbagbo croient à son retour en 2014.

  • 20/01/2014
  • Source : APA
Les partisans de l'ancien Chef de l'Etat ivoirien Laurent Gbagbo, continuent de croire à son retour en Côte d'Ivoire où il devra être candidat à l'élection présidentielle d'octobre 2015.

Rassemblés samedi à Yopougon, commune située à l'Ouest d'Abidjan, près d'un demi-millier de militants et sympathisants de Laurent Gbagbo, se sont prononcés sur l'actualité politique du pays au cours d'une cérémonie marquant le premier anniversaire de l'arrestation de Charles Blé Goudé.
 
Abou Cissé, présenté comme l'oncle de l'actuel Président ivoirien Alassane Ouattara, a estimé à cette occasion que "Laurent Gbagbo sera libéré avant la fin de l'année (2014). Mieux, a-t-il ajouté "il (Gbagbo) sera candidat" à l'élection présidentielle d'octobre 2015.
 
Au nombre des participants à cette cérémonie de Yopougon, figuraient le Président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N'guessan et Michel Gbagbo, le fils de l'ancien Chef de l'Etat, Laurent Gbagbo. Pour Pascal Affi N'guessan la "dictature" du pouvoir actuel a "échoué". C'est pourquoi, a-t-il révélé, le FPI est avec le gouvernement dans un "processus de rétrocession du pouvoir" perdu en novembre 2010.
 
Prenant pour sa part la parole, Michel Gbagbo a souligné que la libération de son père, Laurent Gbagbo est une "question d'intérêt national". Il a également commenté l'actualité socio-politique nationale marquée ces derniers jours par le dialogue entre le gouvernement et le FPI. "Comment pouvons-nous discuter alors que Laurent Gbagbo est en prison ?", a-t-il lancé à ce propos.
 
Le gouvernement ivoirien et le Front populaire ivoirien (FPI, opposition) ont exprimé le mercredi dernier leur détermination à trouver "des consensus" pour un contexte électoral "crédible" en 20015.
 
"De part et d'autre, nous sommes déterminés à trouver des consensus sur tout ce qui touche la crise postélectorale, afin que les élections qui vont avoir lieu (en 2015) dans un environnement apaisé, se tiennent dans un contexte transparent, démocratique et crédible", avait déclaré Pascal Affi N'guessan, au terme d'une rencontre de plusieurs heures entre des représentants du gouvernement et une délégation du FPI.
 
Charles Blé Goudé, le leader charismatique des jeunes patriotes, farouche partisan de l'ancien président Laurent Gbagbo, a été arrêté le 17 janvier 2013 au Ghana, puis extradé le lendemain à Abidjan où il est depuis lors, gardé dans un lieu tenu au secret par les autorités ivoiriennes. Un an après son arrestation, le cas de Charles Blé Goudé embarrasse toujours Abidjan. C'est finalement le 13 avril prochain, au plus tôt, que l'on saura où il sera jugé.
 
Sommé par la Cour pénale internationale (CPI) de transférer l'ex-général de la rue à la Haye, les autorités ivoiriennes ont demandé le 13 janvier, par le biais de les deux avocats français de la Côte d'Ivoire, Jean-Pierre Mignard et Jean-Paul Benoît, à la 1ère Chambre préliminaire de la CPI un sursis de trois mois. Abidjan explique avoir besoin de ce laps de temps pour poursuivre la procédure interne contre Blé Goudé.
 
M. Gbagbo est lui-même détenu depuis fin novembre 2011 à Haye par la Cour pénale internationale (CPI) qui le soupçonne de crimes contre l'humanité pendant la violente crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011, ayant fait plus de 3000 morts.
 
LS/APA