Les états généraux de la République viennent au secours d'Alassane Ouattara, selon Pascal Affi N'guessan.

  • 04/12/2013
  • Source : APA
Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’guessan a insisté à nouveau mercredi sur l’organisation des états généraux de la République, estimant qu’ils viennent au secours du Chef de l’Etat Alassane Ouattara qui pourra se « décrocher » de la Cour pénale internationale (CPI).

« Les Etats généraux de la République, c'est pour préparer les élections, c'est pour avoir du temps », a déclaré au cours d'une conférence de presse dans la capitale économique ivoirienne, Abidjan, M. Affi N'guessan pour qui « ce n'est pas le dialogue qui perd le temps mais c'est l'absence du dialogue qui perd le temps ».
 
« Pour ne pas qu'on aille encore à des bagarres, asseyons nous et discutons », a-t-il conseillé. Le leader du FPI, soutient également que « s'il (Alassane Ouattara) ne fait pas les Etats généraux de la République, il sera à la CPI ». 
 
« Il (Alassane Ouattara) ne peut pas tenir le refus à coopérer avec la CPI et le refus des Etats généraux de la République », a poursuivi Pascal Affi N'guessan. Pour lui, « les Etats généraux viennent au secours » du Président Alassane Ouattara pour qu'il pusse se « décrocher de la CPI ».
 
« Ils peuvent m'arrêter mais je ne sens pas concerné. Ceux qui pensent qu'on va avoir peur (…), ils se trompent », a ajouté Pasacal Affi N'guessan à propos des menaces qui planeraient sur sa vie. 
 
Le Président ivoirien, Alassane Ouattara a jugé le vendredi dernier à Bouaké (379 km au Nord d'Abidjan) de « inutile », le forum de concertation nationale proposé par le FPI, le parti de l'ancien Président, Laurent Gbagbo sous le terme « Etats généraux de la République ». Ces assises sont supposées favoriser la réconciliation en Côte d'Ivoire après la crise post-électorale de 2010-2011, ayant fait plus de 3000 morts.
 
« Ces états généraux, je ne sais pas à quoi ça servirait », a déclaré Alassane Ouattara face à la presse au dernier jour de sa visite d'Etat dans la région de Gbêkê. Il a dans la foulée invité le FPI à préparer les prochaines élections présidentielles qui auront bel et bien lieu en octobre 2015.
 
Pour le FPI, les « états généraux de la République » sont censés être un espace de « débat large, inclusif, franc et sincère sur toutes les questions qui divisent les Ivoiriens depuis plusieurs années, qui constituent les causes de la crise ivoirienne et dont la résolution permettra de fonder un nouveau consensus national pour la paix, la stabilité, l'unité et la réconciliation nationale ».