Les chefs traditionnels plaident pour la libération pro-Gbagbo encore en détention

  • 07/01/2014
  • Source : AIP
Abidjan - Les chefs traditionnels et coutumiers de Côte d’ivoire, ont plaidé auprès du président Alassane Ouattara, afin que tous les partisans ou proches de l’ex-président Laurent Gbagbo régime encore en détention soit libérés.

"Nous vous invitons également, à peser de tout votre poids comme vous avez toujours su bien le faire pour la libération de vos frères encore en prison", a déclaré le porte-parole de ces chefs traditionnels, Nanan N’Depo Didas, à l’adresse de M. Ouattara, lors de la cérémonie de présentation de vœux de nouvel an des corps constitués à ce dernier.
 
Félicitant et encourageant le chef de l’Etat pour ses "actions discrètes et efficaces" ayant permis le retour de plusieurs ivoiriens d’exile, Nanan N’Dépo, a fait savoir que ses mandants ne veulent plus voir leurs enfants se quereller.
 
"Excellence M. le président de la République, les autorités traditionnelles, après avoir vécu les affres de la guerre, ne veulent plus de division entre leurs fils, les hommes politiques. Il faut éviter les discours guerriers, les appels à la haine et au désordre", a-t-il dit, assurant le président de la République du soutien de la chefferie traditionnelle, dans son ambition de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020. 
 
Lors de son message à la nation le 31 décembre, le président Ouattara a dit avoir instruit le ministre de la Justice, des Droits de l’Homme et des Libertés publiques afin d’accélérer le processus de la mise en liberté provisoire des prisonniers de l’opposition. Il a réitéré, lundi, cette intention en annonçant de nouvelles libérations de détenus.
 
Plusieurs proches de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo sont incarcérés depuis la fin de la crise postélectorale en avril 2011, qui a fait plus de 3000 morts. Cette crise est née du refus de M. Gbagbo de céder le pouvoir après sa défaite à l’élection présidentielle de 2010. Il est, depuis fin 2011, détenu à la Cours pénale internationale (CPI) à la Haye (Pays-Bas), où il est poursuivi pour crimes contre l’humanité.
 
AIP)
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