Les autorités peinent à tracer les pétards

  • 01/12/2018
  • Source : AIP
Alors que les pétards se font de plus en plus entendre dans la ville de Korhogo à l’approche des fêtes de fin d’année malgré l’interdiction, les autorités de la ville de Korhogo qui ont décidé de prendre les devants peinent à déterminer la provenance de ces substances explosives.

Il y a une dizaine de jours, le ministère ivoirien de l’Intérieur et de la sécurité a annoncé l’interdiction de l’usage de pétards, de feux d’artifices et autres substances explosives du 1er décembre 2018 au 31 janvier 2019.

Jeudi, cette question des pétards s’est invitée dans les échanges, au cours d’une rencontre de directeurs et chefs de services publics à Korhogo.

« Nous sommes allés dans les marchés, mais on n’a trouvé aucun pétard. Ils ne sont pas exposés », a fait savoir la direction régionale du commerce.

« Nous y sommes allés avec la PJ (Police judiciaire, ndlr), en civil. C’est des gens qui sont outillés dans ce genre d’enquête. On a rien trouvé. Mais nous continuons de chercher », a fait savoir le représentant de la direction régionale du commerce, visiblement mal à l’aise.

Sur la question de leur provenance, le directeur régionale de la douane, Kamagaté Ibrahima, n’a pas donné plus d’espoir en déclarant : « les pétards et les médicaments (de rue, ndlr) ne passent jamais par la voie normale. Ce sont des choses qui passent par les pistes, le plus souvent dans des tricycles ».

Selon lui, il ne s’agit pas de deux à trois tricycles, mais de colonnes de 50 à 60 tricycles, conduits de nuit, par des gens drogués, prêts mourir pour défendre leurs marchandises.

« Souvent, quand vous les voyez venir, vous-même agent vous êtes obligé de vous cacher », a-t-il ajouté, déclenchant un rire généralisé.

Dans ce genre de situation, la solution serait de tendre une embuscade avec la collaboration des autres forces de l’ordre, car trois ou quatre douaniers isolés en brousse ne peuvent pas prendre le risque de tenter une arrestation. Mais pour ce faire, il faudrait avoir, au préalable, avoir l’information que les trafiquants passeront, a-t-il souligné.

« C’est vrai que ce n’est pas toujours facile », a concédé le préfet Daouda Ouattara qui présidait la rencontre.