Le syndrome du FPI guette le parti de Ouattra

  • 03/06/2014
  • Source : L'Expression
Vendredi 30 avril dernier, au siège du Rdr, les mines n’étaient pas à la fête. Pourtant, cela faisait des lustres que les cadres du Rdr et les militants de base ne s’étaient pas retrouvés en si grand nombre en ce lieu.

Symbole de leur lutte commune. Sur les visages, on pouvait lire que c’étaient des militants, fortement remontés contre les cadres qui avaient effectué, en masse, ce jour-là, le déplacement. On entendait les récriminations contre les cadres qui, selon eux, se sont ‘‘bunkérisés’’. Rompant, une fois le pouvoir conquis, tout contact avec les militants de base.

Pour eux, les cadres sont devenus très durs à la détente. Ils refusent de prêter une oreille attentive à leurs préoccupations. Enivrés qu’ils sont par les délices du pouvoir, accusent les militants, ils oublient d’entretenir les bras qui les ont portés au pouvoir. «On ne gère pas seul le pouvoir», sont-ce là des réponses que les militants s’entendent, souventes fois, dire en en guise de réponse à leurs hantises quotidiennes.

Etrangement, le malaise que vivent aujourd’hui les militants lambda du Rdr ressemble à celui que vivaient les militants du Front populaire ivoirien (Fpi) avant qu’ils ne perdent le pouvoir. Mais, en son temps, Laurent Gbagbo, dans une adresse à Gagnoa à ses cadres n’avait pas manqué d’attirer leur attention sur cette disparité criante entre eux et les militants. Il les avait exhortés à ouvrir leurs mains.

Car, ils mangeaient seuls au mépris du gros lot qui souffrait dans le silence.
A-t-il été entendu? Pour sûr, les Refondateurs ont perdu le pouvoir. Or, de petites attentions pouvaient éviter cette chute brutale et une telle fin de règne.
K. Marras. D