Le refus d’extradition de Koné Katina par le Ghana, célébré dans son village de Anikokaha

  • 31/08/2013
  • Source : APA

La décision d'un tribunal ghanéen de rejeter la demande d’extradition de la Côte d’Ivoire relative à Justin Koné Katina , porte-parole de l'ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, a été célébrée, vendredi par des chants et danses à Anikokaha, son village, situé à 24 km de Niakaramadougou, dans l'extrême nord de la Côte d’Ivoire, a constaté un correspondant de l'APA sur place.

Une heure après la déclaration du juge Aboagye Tanor, les habitants d'Anikokaha, village de Justin Koné Katina ont chanté et dansé pour rendre gloire au seigneur de cette décision.

Thérèse Koné, la sœur aînée de M. Katina "émue" n'a pas manqué de remercier le président ghanéen et d'exhorter le président Alassane Ouattara à "libérer les autre membres du FPI", détenus dans les prisons ivoiriennes.

‘'Je remercie le président ghanéen, j'espère que ça va participer à la réconciliation nationale en Côte d'Ivoire", a-t-elle ajouté.

Un tribunal de la capitale ghanéenne, Accra, a annoncé vendredi que le Ghana n'extradera pas vers la Côte d'Ivoire, Justin Koné Katinan.

"Je vais procéder au rejet de la demande d'extradition (...) les charges retenues contre lui, ne peuvent pas être dénuées de motivations politiques", a déclaré le juge Aboagye Tanor du tribunal d'Accra.

M. Koné Katinan était recherché en Côte d'Ivoire pour crimes économiques alors qu'il était ministre du Budget durant la sanglante crise post-électorale, née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaitre sa défaite à l'élection présidentielle de novembre 2010, face à son principal challenger Alassane Ouattara. Cette crise a fait plus de 3000 morts.

Arrêté à Accra le 24 août alors qu'il revenait d'un voyage en Afrique du Sud, Koné Katinan a passé plusieurs semaines en prison avant d'être libéré sous caution.

OAW/MC/ls/APA