Le REFJPCI milite pour une plus grande représentativité des femmes dans les médias

  • 20/05/2015
  • Source : Lebabi.net
Ce mardi 19 mai, a eu lieu à l'hôtel Belle Côte, un panel organisé par le Bureau de l'UNESCO à Abidjan, en partenariat avec le REFJPCI (Réseau des Femmes Journalistes et Professionnelles de la Communication en Côte d'Ivoire) sur le Thème: « Participation des femmes au management des médias et au processus décisionnel dans l'espace médiatique en Côte d'Ivoire: Quels impacts sur l'image des femmes dans les médias et la prise en compte du genre dans les contenus médiatiques? ».

Le panel, qui s'inscrit dans le cadre des activités commémoratives de la Journée mondiale de la liberté de la presse, a vu la participation de M. Raphaël Lakpé, président du Conseil National de la Presse (CNP), Agnès Kraidy, présidente du Réseau des femmes journalistes et des professionnelles de la Communication (REFJPCI), M. Yao Ydo, représentant résident de l’UNESCO en Côte d'Ivoire, Mme Euphrasie Yao, Coordinatrice nationale du Compendium des Compétences Féminines de Côte d’Ivoire (COCOFCI), titulaire de la chaire de l’Unesco et Mme Marie-Paule Yacé, Directeur de cabinet, représentant la ministre de la Communication Affoussiata Bamba-Lamine.
 
"Vingt ans après les engagements pris par les Etats et les gouvernements pour faire progresser les objectifs d'égalité de déveleoppement pour toutes les femmes dans le monde entier dans l'intérêt de l'humanité, nous voila toujours en train de réfléchir sur le plan d'action du Beijing" a déploré Mme Agnès Kraidy lors de son allocution.
 
"Le plan d'action de Beijing manque encore de fertilité" a-t-elle poursuivi avant de remercier les panelistes pour leur présence et M. Ydo, pour ses actions en faveur de la renaissance du Réseau.
 
Selon Mme Euphrasie Yao, il faut "intégrer l’outil genre dans les contenus médiatiques afin de réduire les inégalités entre hommes et femmes" et "la représentativité de la gente féminine dans le secteur des médias doit être également une préoccupation pour les promoteurs."
 
Elle a également présenté un annuaire de valorisation, de renforcement de la visibilité, de la participation et du leadership des femmes tant dans le secteur public que privé, qui comporte près de 1000 femmes dynamiques.
 
"Notre annuaire a été produit en 1000 exemplaire, il est gratuit mais nous allons dans un premier temps le donner aux décisionnaires, hommes ou femmes dans les ministères et les entreprises" a-t-elle indiqué.
 
M. Lakpé a d'abord rappelé à l'assistance que depuis les années 70, les femmes ont commencé à intégrer les administrations et les médias ivoiriens avant d'indiquer que sur 53 entreprises de presse que compte la Côte d'Ivoire, seulement quatre sont dirigées par des femmes.

Téléchargez la Déclaration et Programme d'action de Beijing

"Si une femme a les connaissances requises, il n'y a pas de raison qu'elle ne puisse être nommée à de hautes responsabilités, à l'instar de l'homme(...) j'invite donc les femmes à se battre pour mériter la confiance des promoteurs et à prendre leur destin en main" a-t-il conclu.
 
"L'égalité du genre est une base indispensable pour la création de société plus prospère, pacifique et plus durable" a exhorté le représetant de l'UNESCO avant de déplorer le fait que les femmes se combattent entre elles alors qu'elles pensent toujours à être à égalité avec l'homme.
 
 Le genre se réfère aux relations entre hommes et femmes basées sur des rôles socia­lement définis que l’on assigne à l’un ou l’autre sexe
 
D’après une autre étude internationale qui s’est penchée sur 522 organismes d’information médiatique, les hommes occupent encore 73 pour cent des postes de cadres supérieurs dans les médias.
 
Notons que la célébration de l'édition 2015 de la Journée mondiale de la liberté de la presse coïncide avec le 70ème anniversaire de l'UNESCO, et se tient à quelques semaines du 20ème anniversaire de la Déclaration et du programme de Beijing.
 
La quatrième conférence mondiale sur les femmes, à laquelle ont prticipé 189 gouvernements, plus de 5 000 représentants et 2 100 Organisations non gouvernementales (ONG), s’est tenue sous l’égide de l’ONU à Pékin en Chine du 4 au 15 septembre 1995
 
La Conférence de Beijing (Pékin) a débouché sur un programme en faveur de l'autonomisation de la femme. Elle a établi un certain nombre d'actions qui devraient apporter des changements fondamentaux d'ici l'an 2000.
 
La mise en application du Programme d'Action est une responsabilité principalement gouvernementale, mais aussi institutionnelle, à la fois dans les secteurs privés, publics et non gouvernementaux, que ce soit au niveau communautaire, régional mais aussi sub-régional et international. 

APR/LBB