Le procureur général près la Cour d'appel de Bouaké promet aux auteurs de viols de sévères peines

  • 16/02/2014
  • Source : AIP
Le procureur général près la Cour d'appel de Bouaké, M. Lébry Marie-Léonard, promet de sévères sanctions aux auteurs de viols, car, a-t-il ajouté, grâce aux efforts du gouvernement et de ses partenaires, les audiences des cours d'assises vont reprendre probablement cette année, pour juger les plus grands criminels dont font partie ces derniers.

Le procureur général de Bouaké a lancé cet appel à l'occasion du lancement officiel des activités de la clinique juridique de Bouaké, vendredi. Il a invité les animateurs de cette structure juridique à rechercher et à encourager les victimes de violences basées sur le genre et plus particulièrement celles de viols à saisir la justice.
 
"En matière pénale, le viol fait partie des infractions les plus graves. C'est un crime particulier qui constitue une violence basée sur le genre. C'est un crime concernant les droits de l'Homme", a expliqué M. Lébry, relevant, en référence à un rapport de la préfecture de police, la récurrence des agressions sexuelles dans la ville de Bouaké.
 
Le magistrat hors hiérarchie a indiqué avoir donné des instructions aux procureurs placés sous son autorité de ne plus requalifier les agressions sexuelles telles que les viols en délits d'attentat à la pudeur si les éléments constitutifs du crime sont réunis.
 
Car désormais, a-t-il poursuivi, les auteurs de ces actes ignobles et criminels seront jugés par la Cour d'assises de Bouaké et seront sévèrement sanctionnés de peines allant jusqu'à l'emprisonnement à vie, s'ils sont reconnus coupables.
 
"Les dossiers sont prêts, les magistrats aussi. Il ne reste plus que les fonds nécessaires à l'organisation pratique des audiences", a-t-il affirmé.
 
M. Lébry a relevé que la tenue des audiences nécessite des fonds parce que la Cour d'assises est composée de magistrats et de jurés, c'est-à-dire des citoyens ordinaires qui viennent donner leur point de vue sur des actes posés qui sont jugés assez graves.
 
Ces audiences n'avaient donc pas été organisées au cours de cette dernière décennie du fait de la crise militaro-politique et des difficultés financières du pays.