Le gouvernement ivoirien annonce une grâce présidentielle pour 3000 prisonniers

  • 20/09/2013
  • Source : APA

Le gouvernement ivoirien va accorder une "grâce présidentielle" à trois mille prisonniers, a annoncé vendredi son porte-parole, Bruno Nabagné Koné, au terme d’un conseil des ministres extraordinaire tenu au palais présidentiel au Plateau, le quartier administratif et des affaires d’Abidjan.

‘’3000 détenus pour des délits communs bénéficieront dans les jours avenir d’une grâce présidentielle’’ a déclaré Bruno Koné, par ailleurs Ministre de la Poste, des technologies de l’Information et de la Communication.

Se prêtant aux questions des journalistes, M. Koné a précisé que ‘’cette mesure ne concerne pas les prisonniers politiques" notamment proches de l’ex-Président ivoirien, Laurent Gbagbo, lui-même détenu à la Cour pénale internationale (CPI) à la Haye.

Il est soupçonné d’avoir engagé sa responsabilité indirecte dans les violences qui ont émaillé la vie de la nation ivoirienne après les deux tours des élections présidentielles en 2010. Cette crise a été très sanglante de par les dégâts causés dont il a été dénombré plus 3000 personnes tuées.

Lors des pourparlers avec le pouvoir d’Abidjan, l’opposition ivoirienne a toujours réclamé l’amnistie générale pour tous les prisonniers politiques et l’abandon définitif des charges contre les exilés qui font l’objet de mandat d’arrêt international émis par la justice de la Côte d’Ivoire.

Le gouvernement ivoirien a également refusé vendredi à l’issue ce conseil des ministres extraordinaire le transfèrement de l’ex-Première dame du pays, Simone Ehivet Gbagbo devant les juridictions de la Cour pénale internationale (CPI) , indiquant avoir les moyens nécessaires pour lui assurer une ‘’justice équitable’’.

En novembre 2012, la CPI a rendu public un mandat d’arrêt contre Simone Gbagbo, l’épouse de l’ex-Président ivoirien, Laurent Gbagbo, pour ‘’crimes contre l’humanité’’, commis lors des violences postélectorales de décembre 2010 à avril 2011, qui ont fait plus de 3000 morts.

JBK/ls/APA