Le CNP suspend les quotidiens l’Intelligent d’Abidjan et Aujourd’hui pour trois parutions

  • 10/11/2015
  • Source : Lebabi.net
Le Conseil national de la presse (CNP) a suspendu, lundi, les quotidiens Aujourd’hui et L’Intelligent d’Abidjan pour trois (03) parutions chacun et suspendu d’écriture, le journaliste Alafé WAKILI alias Charles Kouassi, pour trente (30) jours avec retrait subséquent de sa carte de journaliste professionnel.

Selon le communiqué du CNP dont Lebabi.net a reçu une copie, le quotidien Aujourd’hui  a, "dans plusieurs de ses éditions, violé le communiqué N°008 du 16 juillet 2015 du CNP, qui interdisait aux organes de presse d’attribuer à des personnes, des qualités de président et de secrétaire général de partis dont ils ne jouissent ni statutairement ni légalement."

Le quotidien est notamment accusé de publier régulièrement des déclarations et communiqués signés de personnes se réclamant indûment du Front Populaire Ivoirien (FPI), malgré de "nombreuses interpellations" du Conseil sur la question. 
 
En ce qui concerne le quotidien L’Intelligent d’Abidjan, il a publié, sous la plume du journaliste Alafé WAKILI alias Charles Kouassi, un article accusant M. Stéphane Kipré de préparer un coup d’Etat et une déstabilisation de la Côte d’Ivoire, sur la base de prétendues révélations prophétiques d’un pasteur dont l’identité n’a pas été dévoilée.
 
Or le code de déontologie du journaliste ivoirien stipule clairement que le journaliste ne devra publier que les informations dont l’origine, la véracité et l’exactitude sont établies.
 
"En offrant son support à la diffusion de cette vision prophétique, le journaliste a manqué à son devoir et mis gravement en cause M. Stéphane Kipré" souligne la note.
 
"Les entreprises de presse Les Editions d’Aujourd’hui Suarl et Socef Ntic, respectivement éditrices des quotidiens Aujourd’hui et L’Intelligent d’Abidjan ainsi que le journaliste Alafé WAKILI alias Charles Kouassi disposent chacun en ce qui le concerne, d’un délai d’un (1) mois, à compter de la notification de la décision pour saisir la Chambre administrative de la cour Suprême" note-t-on