Le 1er hôpital de réparation chirurgicale des mutilations sexuelles féminines bientôt ouvert aux victimes ouest-africaines

  • 10/02/2014
  • Source : AIP
Le premier hôpital de réparation chirurgicale des mutilations sexuelles féminines (MSF), situé à Bobo-Dioulasso, au Burkina Faso, ouvrira ses portes le 7 mars, selon une déclaration publiée lundi par l'ONG Clitoraid, basée aux États-Unis.

D’après un communiqué de l’Organisation de la presse africaine (APO), la Première dame du Burkina Faso, Chantal Compaoré, présidera la cérémonie.
 
L'hôpital a été construit grâce à des dons et aux efforts de bénévoles du monde entier. « Bénéficier du soutien et de la présence de Chantal Compaoré le 7 mars sera une façon unique de célébrer cette ouverture ! », a déclaré Nadine Gary, directrice de la communication de Clitoraid, ajoutant qu’elle s'est toujours exprimée avec fermeté contre l'horreur des MSF.
 
Mme Gary souligne que des centaines de femmes sont déjà inscrites sur la liste d'attente de Clitoraid pour bénéficier de l'opération chirurgicale qui sera gratuite pour toutes les femmes qui la demanderont.
 
 « Leur attente est presque terminée », a indiqué Nadine Gary. Selon ses déclaration, le nouvel hôpital, baptisé le « Kamkaso » ce qui signifie « la maison des femmes » a été surnommé « l'hôpital du plaisir » puisque l'intervention « permettra de restaurer leur dignité féminine ainsi que leur capacité à éprouver le plaisir physique, ce qui leur avait été enlevé contre leur gré. »
 
Les chirurgiens bénévoles américains de Clitoraid, les Dr. Marci Bowers, M.D. et Harold Henning Jr., M.D., réaliseront les interventions au nouvel hôpital et formeront d'autres chirurgiens à ces méthodes. 
 
« L'objectif est d'aider autant de victimes que possible à bénéficier de cette chirurgie, ce qui contribuera aussi à décourager la pratique barbare des MSF », a ajouté Mme Gary.  « Car lorsque les effets des MSF peuvent être gratuitement inversés par la chirurgie, à quoi cela servirait-il de continuer à infliger ces mutilations ? », s’est-elle interrogée.
 
 
cmas