La fête nationale, occasion d’un bilan individuel pour chaque citoyen, estime un préfet

  • 07/08/2013
  • Source : AIP

Ferkessédougou - La commémoration de la fête nationale, le 7 août, est l\'occasion, pour chaque citoyen, d\'établir un bilan individuel de sa participation à l\'édification et à l\'affirmation de l\'Etat et de la nation, ainsi qu\'à son développement, a déclaré, en substance, le préfet de la région du Tchologo, préfet du département de Ferkessédougou, Diakité Soualiho.

"La fête de l\'indépendance(nationale!) est un jour de fierté, un jour du souvenir, car c\'est la date de notre naissance; c\'est le jour du bilan, où chaque citoyen doit se poser la question, qu\'ai-je fait ou accompli pour la nation? ou "Ai-je bien fait ce que je dois pour la Côte d\'Ivoire?", s\'est exclamé le préfet Diakité, paraphrasant l\'ex-président américain, feu John F. Kennedy.

Le préfet a dit son amertume devant le peu d\'intérêt que la fête nationale suscite aujourd\'hui auprès des corps constitués et des populations, soulignant que "la jeunesse, aujourd\'hui, en ignore le bien-fondé, et que les parents aussi ne font rien pour leur inculquer cette notion de civisme et de patriotisme à leur enfants".

Avant que la Côte d\'Ivoire ne connaisse ses crises économique et politique, la fête nationale, plus improprement appelée "fête de l\'indépendance", était commémorée de façon tournante dans le pays, au niveau des chefs-lieux de département. Ainsi, Bouaké(1964), Korhogo(1965), Daloa(1967), Abengourou(1968), Man(1969), Gagnoa(1970), Bondoukou(1971), Odienné(1972), Dimbokro(1975), Katiola(1978), Séguéla(1980) ont-ils abrité les festivités marquant la fête nationale de Côte d\'Ivoire.

Le rythme tournant institué par le gouvernement avait pour but de réduire les disparités régionales par la réalisation de grands travaux d\'infrastructures, construction de routes et voies bitumées, hôpitaux, maternités et dispensaires, lycées et collèges, écoles et marchés, électrification et adduction d\'eau au niveau des grandes agglomérations, hydraulique villageoise pour les zones suburbaines ou périphériques et construction de réceptifs hôteliers, en vue de l\'émergence d\'une économie touristique, à "visage humain", selon le slogan du gouvernement, à cette époque.

Cette vision de développement se voulait porter un appui au programme Frar, fonds régionaux d\'aménagement rural, destinés à financer les projets de développement intégré au profit des populations des zones suburbaines et rurales, sélectionnés par les conseils des sous-préfectures.

Utilitaire aux plans du civisme, du patriotisme véhiculés à travers la socialisation des masses par les festivités qui la marquent, de même le développement qu\'elle incite ou impulse, la reprise de la célébration, tournante, de la fête nationale, ramenée à ce jour, à une sommaire cérémonie protocolaire de prise d\'armes au palais présidentiel, est fort réclamée par les populations, qui souhaitent que le gouvernement y accorde une attention particulière.

Elles s\'accordent à souligner que la célébration de la fête nationale reprise ainsi ne fera qu\'appuyer les initiatives et actions de développement intégré, aujourd\'hui, conduites par le gouvernement, par le biais du programme présidentiel d\'urgence(Ppu). Celles-ci, nonobstant jusqu\'ici leur caractère conjoncturel, sont renforcées par d\'autres actions favorisées et réalisées à l\'occasion des visites que le président de la République effectue dans les régions et districts du pays.

ti/nf