La Côte d'Ivoire "déterminée" à juguler la fuite des produits agricoles vers les pays limitrophes

  • 19/03/2015
  • Source : Xinhua
Les forces de sécurité ivoiriennes se disent déterminées à juguler la fuite des produits agricoles vers les pays limitrophes, a appris Xinhua mercredi de source sécuritaire.

Selon le chef du bataillon de sécurisation de l'Est basé à Bondoukou (nord-est), le commandant Dramane Soro, les forces de défense et de sécurité basées dans cette région frontalière mettront tout en œuvre pour mettre fin à l'exportation frauduleuse de l'anacarde (noix de cajou) vers le Ghana.
 
"Que les acheteurs agréés comprennent que la noix de cajou ne sortira pas pour aller vers le Ghana voisin. Mes hommes et moi, nous sommes déterminés à mettre fin à ce fléau", a noté l'officier à l'issue d'une descente de ses éléments sur le terrain.
 
Le commandant Soro a révélé que des actions menées sur le terrain depuis l'ouverture de la campagne ont permis de saisir plusieurs camions et autres engins contenant une importante quantité de cajou.
 
"Il s'agit pour les forces de sécurité d'exécuter avec rigueur cette mission dans le souci de la préservation de l'économie ivoirienne", a-t-il expliqué.
 
La fuite vers les pays limitrophes concerne notamment le binôme café-cacao qui constituent un des poumons de l'économie ivoirienne.
 
De ce fait, les responsables des services douaniers de Man (ouest) et d'Abengourou (est) ont également pris des mesures vigoureuses pour empêcher la fuite des produits agricoles, notamment le cacao vers le Liberia et le Ghana voisins.
 
Dans la mouvance de cette vigilance accrue, les autorités administratives et sécuritaires d'Alépé (sud) ont également ordonné le bouclage de toutes les entrées et sorties du département par les forces de sécurité, et obligation a été faite aux producteurs ou coopératives de vendre leurs produits dans la région.
 
La fuite des produits agricoles constitue une préoccupation pour les autorités ivoiriennes et les opérateurs de la filière café-cacao.
 
Ceux-ci ont convenu de conjuguer leurs efforts pour enrayer ce phénomène qui selon des spécialistes porte un coup à l'économie de la Côte d'Ivoire qui repose principalement sur l'agriculture.
 
Des responsables se sont réjouies récemment d'une baisse du trafic vers les pays limitrophes, relevant toutefois que "la lutte continue".