La Côte d’Ivoire «a besoin de matériaux locaux» pour construire des bâtiments éco-énergétiques (Expert)

  • 19/09/2017
  • Source : APA
La Côte d’Ivoire, à l’instar des pays tropicaux, « a besoin de matériaux locaux » pour construire des bâtiments éco-énergétiques, qui permettent notamment une moindre consommation de l’énergie, a dit à abidjanpress un expert international du secteur de l’urbanisme, en marge d’une conférence sur les bâtiments et quartiers éco-énergétiques, à Abidjan.

Selon  la directrice de l’action internationale à l’Agence de l’environnement  et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), Dominique Campana, « pour un  pays comme la Côte d’Ivoire, les bâtiments doivent être construits avec  des matériaux locaux » afin de bénéficier d’un flux solaire et d’air qui  va pouvoir les ventiler.

« Si  vous avez de belles vitrées, vous aurez beaucoup d’énergie solaire et  vous aurez besoin de beaucoup de climatisation », a-t-elle fait  observer, exhortant les architectes à ériger des bâtiments  bioclimatiques, qui grâce à leur orientation géographique donnent une  climatisation naturelle.

Les bâtiments qui consomment beaucoup  d’énergie émettre des gaz à effet de serre et polluent la planète,  a-t-elle poursuivi, soutenant qu’ »il faut éviter de transférer des  modèles des pays du nord (pays occidentaux) et rester dans le bâtiment  de type tropical ».

« En  France, nous avons développé de grands programmes pour que les  bâtiments consomment de moins en moins d’énergie et qu’en 2020 on ait  des bâtiments à énergies positives qui ne consomment pas d’énergie mais  qui en produisent » grâce à des technologies, a-t-elle confié.

Le  Directeur de Cabinet du ministère de la Construction, du logement, de  l’assainissement et de l’urbanisme, Henri Djoman, qui a ouvert la  conférence, a relevé que les approches économes en énergie du secteur de  la construction ne devraient pas faire perdre de vue la nécessité de  rendre ces bâtiments abordables.

Le  développement compact nécessite une bonne planification urbaine en  amont, des approches et techniques novatrices en matière d’architecture  adaptée aux réalités sociologiques du pays, des organisations et des  technologies nouvelles dans le processus de construction de nos  bâtiments, a-t-il dit.

Les  études sur les répercussions spatiales des bâtiments montrent que le  développement urbain compact peut réduire de 50 % les coûts des  infrastructures publiques et des services y compris l’énergie.

PIG/ap/ls/APA