L’UEMOA fête ses 20 ans sous le signe de la « maturité »

  • 21/10/2014
  • Source : AIB/AIP
Abidjan - L’Union économique et monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a fêté lundi à Ouagadougou où se trouve son siège, les 20 années de sa création sous le signe de la « maturité » et de nouveaux défis à relever.

« L’UEMOA est un espace regroupant les pays (ouest-africain) ayant en partage le francs CFA. Nous profitons de cette occasion pour  mettre en exergue les acquis de l’intégration sous régionale, réfléchir sur les succès et les obstacles ayant jalonné ce parcours de 20 ans », a expliqué le président de la commission de l’UEMOA Cheikhe Hadjibou Soumaré.
 
Crée le 10 janvier 1994, au lendemain de la dévaluation du FCFA par rapport à l’ex franc français (FF),  l’espace UEMOA selon des chiffres officiels a enregistré en 2013, un taux d’inflation annuelle de 2,4% ; un taux de croissance du PIB en volume de 6,5% et un PIB nominal par habitat de 392 206 milliers de FCFA.
 
Durant ses vingt ans existence, l’institution qui regroupe le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo, a investi plus de 9 000 milliards de CFA dans la réalisation d’une centaine de projets, lit-on dans le dossier de presse.
 
Selon M. Soumaré, la première décennie de la vie de l’organisation (1994-2004) a permis de bâtir et d’assoir une architecture institutionnelle solide et fonctionnelle, d’adopter et de mettre en œuvre les réformes essentielles.
 
La deuxième décennie (2004-2014) a mis l’espace sur les rails de la réalisation concrète au profit des  100 millions de personnes vivant sur les 3 509 600 km2 de l’union, a-t-il poursuivi.
 
Malgré les « efforts » consentis par les huit pays membres, force est de  constater  que plusieurs défis restent à relever.
 
« Il s’agit entre autres de la persistance de la pauvreté, des crises alimentaires récurrentes, du manque de compétitivité économique, du faible niveau du commerce intra-communautaire et les entraves à la libre circulation des personnes et des biens », a énuméré le président de la commission.
 
Le président du Faso Blaise Compaoré a souhaité qu’ « une attention soutenue » soit accordée à la mise en œuvre du chantier commun « Paix et sécurité », afin dit-il, de contrer « les menaces diverses qui brident nos efforts de développement ».
 
« Nous avons tous compris que l’intégration économique est le moyen le plus efficace pour lutter contre la pauvreté et impulser le développement », a pour sa part expliqué  le chef d’Etat béninois Thomas Yayi Boni, président en exercice de la conférence des chefs d’Etat de l’UEMOA.
 
M. Yayi a par ailleurs ajouté que « c’est la libre circulation des personnes et des biens qui fera de notre union un levier du développement ».
 
Pour la troisième décennie, l’UEMOA promet de s’appuyer sur les parlementaires de l’espace afin  d’’acquérir l’adhésion des populations aux différents projets et programmes qui seront mis en place.
 
« Je suis convaincu que notre espace poursuivra sa marche vers un élan de solidarité», a conclu M. Soumaré.
 
La cérémonie commémorative des vingt ans de l’institution a connu la présence effective de sept chefs d’Etat et du président de l’Assemblée nationale bissau-guinéen.
 
cmas