L'UE va décaisser 36 milliards de FCFA pour la mise en œuvre de la loi sur le foncier rural en Côte d'Ivoire

  • 08/04/2014
  • Source : APA
La Côte d’Ivoire va bénéficier à partir de 2015 d’un appui budgétaire important de 60 millions d’Euros, soit 36 milliards de FCFA de la part de l’Union européenne (UE) pour soutenir la mise en œuvre de sa loi sur le foncier rural.

La première tranche de ce financement portera sur la moitié, soit 30 millions d'Euros (18 milliards de FCFA) sur trois ans.
 
« Nous avons eu une bonne discussion technique. Il est prévu de faire un appui de 30 millions d'Euros pour aider la Côte d'Ivoire dans l'application de la loi sur le foncier rural », a déclaré à APA le responsable des politiques de développement rural, sécurité alimentaire et nutrition de la Commission de l'UE, Pierre-Yves Baulain. 
 
Selon lui, deux raisons essentielles expliquent ce soutien de l'Union européenne à la Côte d'Ivoire. « La première est que le gouvernement ivoirien accorde à la gestion du foncier, une importance capitale. La seconde est le fait que le foncier est un facteur de stabilité et de développement », a-t-il dit.
 
Le Directeur général de la programmation des projets et de la statistique au ministère ivoirien de l'agriculture, Nouhoun Coulibaly a pour sa part souligné que le projet débutera dans la région de l'Ouest, avant de s'étendre sur l'ensemble du territoire ivoirien. 
 
« Il y a des zones de production excédentaires, mais de sérieux problèmes d'acheminement ou de stockage ne permettent pas de les ventiler, ce qui est répercuté sur les coûts. Il faut faire alors face à cela », argumenté M. Coulibaly.
 
La deuxième moitié de cette aide européenne en dehors du foncier servira au programme de sécurité alimentaire. Il s'agira de remettre à niveau les infrastructures économiques à impact direct sur le développement agricole. 
 
Le ministre de l'agriculture, Mamadou Sangafowa Coulibaly, après plusieurs séances de travail au département développement et coopération a animé, mardi, une conférence publique sur le Plan national d'investissement agricole (PNIA). 
 
Il a montré que le secteur agricole de son pays est fiable et rentable. Selon lui, l'État a défini un cadre vertueux de développement qu'est le PNIA. Le ministre Coulibaly a souhaité dans la foulée que désormais 5% des terres soient réservés aux femmes et aux jeunes agriculteurs. 
 
« Les femmes produisent 80% du vivrier, c'est important. Il faut leur faire plus d'espace », a soutenu Mamadou Sangafowa Coulibaly qui est attendu, mercredi, devant le Parlement de l'Union européenne pour présenter une communication portant sur les « Droits de Propriété : la clé manquante pour éradiquer la Pauvreté ». 
 
 
  MC /ls/APA