L'ombre de Gbagbo plane sur la présidentielle ivoirienne, selon Affi N'guessan

  • 17/10/2015
  • Source : APA
L'ombre de l'ancien Chef de l'Etat ivoirien Laurent Gbagbo, incarcéré à la Cour pénale internationale (CPI) "plane" sur l'élection présidentielle ivoirienne dont le premier tour est fixé au 25 octobre prochain, a estimé vendredi soir, Pascal Affi N'guessan, le Président de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI, opposition) et candidat à ce scrutin.

"L'ombre de Gbagbo plane sur cette élection et tant qu'il sera en prison son ombre planera" sur cette présidentielle, a déclaré M. Affi N'guessan au cours d'une émission de la Radio télévision ivoirien (RTI, service public) intitulée "face aux électeurs" et qui reçoit les candidats pour expliquer leur projet de société aux électeurs.

Pascal Affi N'guessan estime par ailleurs que c'est le gouvernement qui peut organiser le retour de M. Gbagbo en Côte d'Ivoire. A ce propos, il a promis de le libérer par tous les mécanismes dès son élection à la magistrature suprême du pays.

Agé de 70 ans, Laurent Gbagbo, incarcéré à la CPI depuis fin novembre 2011, est soupçonné de crimes contre l'humanité commis pendant les violences postélectorales se sont emparées de la Côte d'Ivoire de décembre 2010 à avril 2011 avec à la clef officiellement près de 3.000 morts sur toute l'étendue du territoire ivoirien.

Il est en attende de l'ouverture de son procès prévue le 10 novembre prochain à la Haye. Ce procès se tiendra simultanément avec celui de son ex-ministre de la jeunesse, Charles Blé Goudé, également détenu par la CPI pour les mêmes soupçons de crimes.

Le Président du FPI a en outre souligné que la participation de son parti à ce scrutin du 25 octobre est un défis pour la Commission électorale indépendante (CEI). "Notre participation est un défis pour la CEI", a-t-il dit, rassurant que le "FPI ne va pas pratiquer la politique de la chaise vide" .

Une partie de l'opposition ivoirienne réunie au sein de la Coalition nationale pour le changement (CNC) a dénoncé le "déséquilibre" de la CEI qu'elle juge "trop favorable" au Président-candidat Alassane Ouattara. Elle a déploré également la reconduction de Youssouf Bakayoko à la tête de cette institution.

"Nous avons analysé la liste électorale. Nous avons relevé des insuffisances que nous avons signalées à la CEI, à l'ONUCI (...)", a ajouté M. Affi N'guessan. Le corps électoral ivoirien estimé à plus de 6,3 millions de personnes est convoqué aux urnes le dimanche 25 octobre prochain pour élire le Président de la République parmi une dizaine de candidatures.


LS/APA