L’Ivoirien Mathieu Kadio-Morokro, un magnat du pétrole, livre sa success story entrepreneuriale

  • 10/01/2020
  • Source : APA
L’Ivoirien Mathieu Kadio-Morokro, un magnat du pétrole, aujourd’hui Président du Conseil d’administration du groupe Pétro Ivoire, qu’il a fondé, décide de livrer sa success story entrepreneuriale à travers le livre-biographique intitulé « Jusqu’au bout du rêve ».

Dans cet ouvrage « Jusqu’au bout du rêve », écrit par deux journalistes ivoiriens de renom, Agnès Kraidy et Zio Moussa, ceux-ci racontent l’histoire inspirante d’un homme qui par sa détermination et le courage, s’est imposé dans un environnement dominé par les multinationales.

Ingénieur diplômé en physique-chimie, Mathieu Kadio-Morokro, a, après une spécialisation en France eu ses premiers contacts avec le géant pétrolier Shell, où il mène une brillante carrière en tant que cadre.  

Avec le temps, il se rend compte qu’il ne peut gravir tous les échelons de cette entreprise. Un jour un ami Ghanéen lui dit ouvertement qu’il ne peut pas être PDG de Shell qui est une multinationale, et que rien ne l'empêche de monter sa propre affaire.


Le déclic part de là. Conscient que son ambition ne pouvait plus se développer dans cette entreprise, il décide d'arrêter avec le groupe, alors qu’il gagnait très bien sa vie dans cette multinationale où il a eu à occuper les fonctions de directeur commercial et directeur des opérations.

L’on le taxait de « rêveur et d’utopiste », dit-il. Il négocie son départ de Shell pour 45 millions de FCFA et obtient dans les discussions le droit de conserver sa voiture de fonction. Avec cette indemnité et l’apport de certains amis, il obtient un agrément.

Esprit subtile et doué, il bâtit un groupe industriel devenu aujourd’hui un empire de l’or noir. Dans une société où le respect s’obtient de haute lutte par le travail, il porte tout l’honneur de son Abengourou natal (Est ivoirien).

Descendant de prince, il a d’abord compté sur ses capacités. Ce qui va lui valoir de survoler avec une aisance particulière les années du collège avant d’atterrir au milieu des caïmans, nom donné aux génies du lycée classique d’Abidjan, regroupant des jeunes à fort quotient intellectuel.

Il sort excellent de cette génération de génie dans les années 60, où son chemin se croise avec Kablan Duncan, l’actuel vice-président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, ancien président de la Côte d’Ivoire et Charles Konan Banny, ancien gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). 

M. Duncan, un ancien condisciple du lycée classique, s’est félicité que son entreprise créée en 94, s’est en 25 ans hissé dans le secteur pétrolier en Côte d’Ivoire, dominé par les multinationales. Pétro Ivoire se classe troisième dans le pays après Total et Shell.

Son entreprise est depuis dix ans conduite par Sébastien Kadio-Monokro qui en assure la fonction de directeur général. Sans ambages, rapporte-t-il, son père lui a dit que s’il n’était pas à la hauteur, il le remplacerait. Mais, jusqu’à ce jour il tient à la barre. 

« L’avenir ne se décrète pas, il se construit », conseille-t-il tout en invitant la jeunesse de la Cote d’Ivoire à se laisser « féconder par le travail » clé de réussite. Ce qui doit d’ailleurs être leur leitmotiv. Cet ouvrage se veut en outre une « volonté de transmettre aux jeunes générations le culte du travail».

AP/ls/APA