L'interdiction d'entrée d'Affi N'guessan à Odienné est une atteinte grave au libre exercice des activités politiques (MIDH)

  • 11/06/2014
  • Source : APA
Le Mouvement Ivoirien des Droits Humains (MIDH) estime que l’interdiction d’entrée de Pascal affi N’guessan à Odienné (Nord-ouest) est une atteinte grave au libre exercice des activités politiques et à la liberté de circulation, indique un communiqué de l’organisation de défense des droits de l’homme, transmis, mardi, à APA.

« Ce n'est pas la première fois que des mesures d'interdictions frappent des activités des partis politiques de l'opposition pour menace de troubles à l'ordre public » a réagi Me Yacouba Doumbia, Président du conseil d'administration du MIDH.
 
Rappelant qu'aucune portion du territoire national ne doit être interdite à un citoyen ivoirien quel que soit son obédience politique, Me Doumbia souligne « l'impérieux devoir » pour l'Etat de prendre des mesures idoines pour « garantir aussi bien la libre circulation des personnes et des biens que les activités des partis politiques » conformément à la Constitution ivoirienne.
 
« Ces difficultés faites aux partis de l'opposition constituent manifestement une violation de droits garantis par notre pays et divers instruments internationaux auxquels notre pays est partie et pourraient constituer des menaces sérieuses pour le bon déroulement des élections de 2015 » a insisté Me Yacouba Doumbia dans une déclaration transmise mercredi à APA. 
 
Par ailleurs, le MIDH exhorte les populations ivoiriennes à épouser un esprit républicain et à s'inscrire résolument et pleinement dans les initiatives de réconciliation en cours, en appelant le gouvernementà prendre toutes les dispositions nécessaires en vue d'assurer la quiétude de l'ensemble des activités des acteurs politiques.
 
Samedi, Pascal Affi N'guessan, Président du Front populaire ivoirien (FPI, ex parti au pouvoir) a été interdit d'accès à la ville d'Odienné où il devrait rencontrer Mme Simone Gbagbo, l' épouse de l'ancien chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, en résidence surveillée dans cette ville depuis la fin de la crise postélectorale en avril 2011. 
 
Une interdiction liée, selon la Maire de cette ville, Mme Touré-Diané à des menaces proférées par des personnes qui s'opposeraient à sa venue dans « leur » localité. Elle a pris cette décision d'interdiction au motif de ce qu'il n'était pas possible d'assurer la sécurité de Pascal Affi N'guessan et préserver l'ordre public. 
 
HS/ls/APA