L’Ambassadeur des USA livre "les raisons pour lesquelles il faut s’intéresser à la Journée mondiale des réfugiés"

Dans un Editorial transmis jeudi à l’AIP, l’ambassadeur des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, Terence Patrick McCulley, fournit "les raisons pour lesquelles il faut s’intéresser à la Journée mondiale des réfugiés".

"Le 20 juin, nous célébrons la Journée mondiale des réfugiés pour saluer le courage et la résilience des réfugiés et personnes déplacées dans le monde. Cette année, nous avons des raisons particulières de nous engager", entame le diplomate, citant le dernier Rapport sur les Tendances Mondiales du Haut-commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) selon lequel il y a aujourd’hui près de 60 millions de personnes qui ont fui de chez elles comme réfugiées.

Pour lui, c’est un chiffre ahurissant, équivalent à une personne sur 122 sur cette planète. "Maintenant, plus que jamais, les réfugiés et personnes déplacées dans le monde ont besoin de notre aide", ajoute M. McCulley, donnant quatre autres raisons pour lesquelles les gouvernements comme les particuliers devraient s’engager sur cette question cruciale.

Il s’agit d’abord, selon M. McCulley, du fait que derrière les chiffres ahurissants se trouvent des personnes. "Ce sont souvent des gens comme nous, qui en raison de circonstances indépendantes de leur volonté ont du mal aujourd’hui à conserver leur dignité. Ces gens ont tout perdu… Nous ne pouvons pas les délaisser non plus", dit-il.

De deux, l’assistance fait la différence, poursuit l’Ambassadeur pour qui l’aide humanitaire fournie par les organismes d’aide à travers le monde réduit la souffrance et permet à des millions de personnes de survivre chaque jour.

"Le HCR, le Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies, le Comité International de la Croix-Rouge et un large éventail d’autres agences d’aide font un travail héroïque et ils ont besoin du soutien tant des gouvernements que des particuliers", rappelle l’Ambassadeur.

Il estime également que l’Aide aux réfugiés est un investissement dans la stabilité mondiale. "Le Fonds des Nations Unies Pour l’Enfance a prévenu qu’un enfant et jeune adolescent sur quatre (plus de 21 millions) au Moyen-Orient et en Afrique du Nord soit ne vont pas à l’école ou courent le risque d’être déscolarisés aujourd’hui", souligne le diplomate.

Par ailleurs, il croit que la Côte d’Ivoire qui a connu une période difficile de crise, a un rôle important à jouer. "A la fin du conflit, de nombreux Ivoiriens se sont retrouvés comme réfugiés vivant dans les pays voisins dans des conditions difficiles", se souvient le diplomate qui note les progrès enregistrés depuis la fin de la crise postélectorale.

Terence McCulley félicite donc le Président Ouattara et son gouvernement pour leur engagement à assurer le rapatriement de tous les réfugiés ivoiriens. "Alors que le gouvernement ivoirien continue à travailler avec le HCR et les pays voisins afin de permettre leur retour en toute sécurité, le peuple ivoirien peut faire sa part pour les accueillir chez eux", exhorte-t-il.

Pour conclure, l’Ambassadeur rassure que les États-Unis sont profondément engagés à aider les réfugiés dans le monde, fournissant quelque six milliards de dollars en aide humanitaire aux organismes d’aide l’année dernière, plus que tout autre pays.

"Bien que nous soyons fiers de ces efforts, ils sont insuffisants. Aider les réfugiés dans le monde est un défi mondial qui exige une coopération mondiale – pour mettre fin aux conflits, arrêter les persécutions et aider les personnes ayant besoin d’assistance…", conclut le diplomate américain dans son Editorial.