Konaté Navigué, leader de laJfpi, prévient : «2014 sera une année d'épreuves »

  • 04/01/2014
  • Source : L'Inter
L'année 2014 sera encore une fois de plus une année d'épreuves», avertit Konaté Navigué, secrétaire national de la Jeunesse du Front populaire ivoirienne (JFPI), en exil depuis lacrise post-électorale.

Dans son message de nouvel an dont copie nous est parvenue, le leader de la jeunesse de l'ex-parti au pouvoir appelle à un supplément d'engagement, de détermination et de foi. Il appelle également à une solidarité autour du Front Populaire Ivoirien pour relever les grands défis qui attendent. «C'est dans la solidarité que
nous aurons la solidité. Alors, que 2014 soit l'année de la libération et du retour de Laurent Gbagbo parmi les Ivoiriens.
 
Que l'année 2014 soit une année de conviction profonde et de témérité pour l'ensemble de la jeunesse du FPI , force motrice de la jeunesse ivoirienne. Que 2014 soit l'année de la libération de tous les prisonniers .Que 2014 soit l'année du retour de tous les exilés et réfugies ivoiriens à travers le monde », a-t-il souhaité. 

M. Navigué a rappelé le supplice vécu par ses camarades de parti l'an dernier, citant en exemple le meeting de la Jfpi à Yopougon en février 2013 pour exiger la libération de l'ancien président Laurent Gbagbo qui a été purement et simplement interdit, le meeting prévu à la cathédrale St. Paul du Plateau pour revendiquer le droit
à la vie, qui a été empêché. Il mentionne également l'arrestationde Koua Justin, secrétaire national par intérim de la Jfpi.

Sans oublier les extraditions de Charles Blé Goudé et Jean Yves Dibopieu. Abordant le discours à la nation du chef de l’État, l'exilé s'est montré déçu. Pour lui, c'était une occasion pour le numéro 1 Ivoirien de poser de réels actes d'apaisement et de réconciliation pour instaurer ou restaurer la confiance entre le peuple et les
institutions.
 
Au contraire, a-t-il soutenu, «le discours n'était pas adressé aux Ivoiriens. Généralement, dans les Etats modernes et civilisés, les dirigeants profitent des moments forts comme les fins d'années pour instaurer ou restaurer la confiance entre le peuple et les institutions. Ainsi, dans le conflit israélo-palestinien, le plus vieux conflit politique contemporain, Benjamin Netanyahu a libéré des prisonniers Palestiniens.

Ainsi, alors qu'il n'avait aucune raison de le faire, Vladimir Poutine a libéré les Pussy Riot, les prisonniers de Greenpeace et l'opposant homme d'affaire Mikhael Khodorkovski. Ainsi, même Boko Haram au Nigeria a libéré son otage, en l'occurrence le Père Georges Vandenbeush », a-t-il expliqué, avant de peindre en noir la situation actuelle du pays. «Nous vivons encore dans une société pré-étatique ou les droits humains sont toujours méconnus des dirigeants.

Alors même que M. Ouattara avait toutes les raisons politiques de libérer les prisonniers, le chef de l'Etat s'est contenté de faire des promesses oiseuses et pompantes qui ne seront certainement comme toujours pas tenues. Mille fois hélas! Mais, malgré tout, nous sommes là ; et malgré tout , nous sommes en 2014 », conclut-il. 
 Cyrille DJEDJED