Keolis, filiale de la SNCF, exploitera le futur « train urbain » d'Abidjan

  • 10/07/2015
  • Source : LesEchos.fr
Keolis vient de faire une percée aussi inattendue que spectaculaire en Afrique.

Le groupe de transport français fait en effet partie du consortium mené par Bouygues Construction qui a signé en début de semaine une convention de concession avec le gouvernement ivoirien pour la conception, le financement, la réalisation et l'exploitation d'une ligne de train urbain de 37,5 kilomètres à Abidjan.

Le consortium, baptisé Société de transport abidjanais sur rail (Star), comprend également les entreprises coréennes Dongsan Engineering et Hyundai Rotem, cette dernière devant fournir le matériel roulant.
 
« La ligne 1 du métro »
Si les deux groupes français jugent prématuré de commenter ce contrat, les pouvoirs publics ivoiriens se montrent plus loquaces sur ce qu'ils baptisent un peu abusivement « la ligne 1 du métro d'Abidjan » (le trajet se fera en surface).

La future ligne devrait relier, à la fin 2019, la ville d'Anyama à l'aéroport Félix-Houphouët-Boigny et devrait transporter jusqu'à 300.000 voyageurs par jour.
 
Le coût du chantier est estimé à 1,3 milliard d'euros. La convention signée lundi entre l'Etat ivoirien et la Star doit permettre le démarrage des études, sur la base desquelles pourra être lancée la sécurisation des financements. Keolis assurera à partir de 2020 l'exploitation de la ligne sur la durée de la concession, qui pourrait aller de 25 à 30 ans, selon un expert local.
 
La présence de Bouygues Construction n'est pas surprenante. L'entreprise a récemment construit un pont routier à Abidjan. Celle de Keolis est plus étonnante : la filiale de la SNCF ne plaçait jusqu'à présent pas l'Afrique dans ses priorités stratégiques, misant plutôt sur l'Asie ou le Moyen-Orient.

«  Keolis a saisi une opportunité qui se présentait, avance un connaisseur du secteur. C'est une bonne première expérience qui constituera une vitrine très visible pour le reste du continent dans quelques années. » 
 
L. S., Les Echos