Karim Ouattara, après la mise en liberté provisoire de 30 pro-Gbagbo : ‘‘Alassane Ouattara doit rendre visite à son frère Laurent Gbagbo à La Haye’’

  • 29/01/2014
  • Source : L'Intelligent d'Abidjan
Une trentaine de détenus pro-Gbagbo ont été mis en liberté provisoire le lundi 27 janvier 2014. Cette action de justice a été saluée par le conseiller du président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) chargé de la jeunesse Karim Ouattara le mardi 28 janvier 2014 au cours d’une conférence de presse au Plateau.

Il a saisi l’occasion pour appeler le Président de la République Alassane Ouattara à rendre visite à l’ex-Président Laurent Gbagbo. « Ce n’est pas le président Ouattara qui a fait partir Laurent Gbagbo à La Haye.

Ce n’est pas encore lui qui va le faire sortir de là bas. Je pense humblement que le président Alassane Ouattara doit rendre visite à son frère Laurent Gbagbo à La Haye. Lors du débat contradictoire, ils se sont appelés frères. Je pense que lui rendre visite contribuerait à apaiser les cœurs.

A un certains moment, on peut prendre des décisions qui peuvent paraître impopulaires. Mais avec le temps, tout le monde fini pas comprendre le bien fondé de ces décisions », a déclaré le conseiller de Charles Konan Banny. Qui a invité les personnes mises en liberté provisoire à ne pas poser des actes ou tenir des propos devant compromettre la libération de ceux qui sont encore en prison.

«Il ne faudrait pas que ceux qui recouvrent la liberté n’emmènent pas les autorités ou les bonnes volontés qui directement ou indirectement ont contribué à leur mise en liberté à regretter leurs actes à travers des propos ou des attitudes. Il y a encore de gros prisonniers comme Simone Gbagbo et Blé Goudé qui sont derrière les barreaux. N’emmenez pas les autorités et les bonnes volontés à regretter leurs actes», a-t-il conseillé.

Avant de rassurer que les victimes ne seront pas des laissés-pour-compte. Karim Ouattara s’est également prononcé sur les propos tenus par le président du Fpi faisant état de ce que Alassane Ouattara n’était pas éligible aux présidentielles de 2015 . Il a appelé Affi N’Guessan à la pondération et à la responsabilité en rappelant que l’ex-président de la Cour suprême Tia Koné avait déjà fait son mea culpa en disant que ‘‘nous étions tous possédés par le diable’’.
 
Abdoulaye Touré