Justice ivoirienne : D'intenses négociations pour la libération de Blé Goudé

  • 30/12/2013
  • Source : L'Inter
Il y a d'intenses tractations pour la libération de Charles Blé Goudé, le président du Congrès panafricain pour la justice et l'égalité des peuples (COJEP).

Selon un leader du mouvement politique du dernier ministre de la Jeunesse sous Laurent Gbagbo, l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) se serait véritablement impliquée dans le dossier Blé Goudé, afin d'obtenir sa mise en liberté, ou alors qu'il soit sorti de la détention au secret pour être mis dans les
conditions normales de détention.
 
En effet, suite à l'annonce d'une grève illimitée de la faim par les jeunes du Cojep pour réclamer la libération de leur leader, la mission onusienne avait sollicité une
rencontre avec ce mouvement. L'ONUCI avait réussi à convaincre le président de l'Union des jeunes du COJEP, Gnamaka Dogbo Éric, de surseoir à cette action, lui promettant en retour de tout mettre en œuvre pour qu'un cadre d'échanges entre ce mouvement politique et le Gouvernement soit mis sur pied. Selon des sources proches des deux parties, un courrier, émanant de la division des Droits de l'Homme de l'ONUCI, aurait déjà été envoyé au Gouvernement et au COJEP pour les inviter à entamer des négociations plus sérieuses, visant notamment à booster la réconciliation nationale.

La mission onusienne serait donc en train de travailler à un rapprochement entre le principal mouvement de soutien à Laurent  Gbagbo à Abidjan et le pouvoir en place. Charles Blé Goudé est en prison depuis le 18 janvier 2013, date de son extradition du Ghana où il était en exil. Son mouvement, le COJEP, est actuellement dirigé par Bly Roselin. Joint le vendredi 27 décembre 2013, le président de l'Union des jeunes du COJEP, Gnamaka Dogbo Éric, a confirmé les démarches effectuées par l'ONUCI.
 
Toutefois, en ce qui concerne les rumeurs persistantes qui font état d'une possible libération de Blé Goudé et Simone Gbagbo d'ici au 31 décembre 2013, il s'est voulu prudent. « Pour nous, cela est encore au stade des rumeurs. Nous pensons que c'est l'État qui s'amuse comme ça avec les Ivoiriens. Il joue avec ce qui est sérieux pour les Ivoiriens. Je pense que cette rumeur est liée aux pressions que subit le pouvoir de la part de la Cour pénale internationale (CPI) », nous a-t-il déclaré. Pour l'heure, les Ivoiriens n'attendent plus que les bonnes nouvelles annoncées par le chef de l'État, Alassane Ouattara, pour la fin de l'année.